Plus de peur que de mal à Dakar. Je touche du bois et prie pour que l’accalmie notée lundi dernier se pérennise.
CHRONIQUE – J’aimerai tant me soustraire à ce climat sous haute tension, marqué par des procès à vitesse de croisière sans répit. Sans repères mais avec la présidentielle de 2024 en ligne de mire, nous sommes tous suspendus à ce brouillard qui a pour terminus février 2024.
Sommes-nous condamner à vivre dans cette peur devenue la nouvelle tectonique des plaques du pays de la Téranga ?
Je suis tenté de répondre par l’affirmative tant la tension socio-politico-judiciaire est si bouillante qu’il semble qu’elle précipiterait la canicule et l’hivernage. En témoigne les fines pluies tombées sur Dakar et dans certaines localités du pays, la semaine dernière.
A moins que cette pluie ne soit le signe d’une double bénédiction en cette période marquée par la fin du Carême et du Ramadan. Bénédiction qui souffla à l’oreille de Dame justice le mot d’ordre de renvoie pour ne pas trépigner la loi.
N’est-ce pas là un bon exemple qu’elle donne au Président du conseil supérieur de la magistrature à savoir Macky Sall qui persiste toujours dans son silence brouissant de paroles sur la question du 3ème mandat ?
En tout cas, Idrissa Seck a ouvert la boite à pandore même s’il attend le coup de sifflet du principal concerné. Idy au moins a osé dire non encore que son refus ne dit pas son nom, auprès de bons nombres de citoyens qui le qualifient d’inconstant.
Vous me demanderez certainement quoi de constant dans ce pays, en ces temps d’instabilité ?
En tout cas, pas le panier de la ménagère qui souffre de la fluctuation, telle une trainée de poudre à l’air, des prix des denrées alimentaires qui risquent de nous priver de pomme de terre faute de moyens.
Je veux dire qu’en cette fin du mois béni, le pain béni n’est pas la chose la mieux partagée. Quel paradoxe !
La polémique continue de bon train, le gouvernement chante son refrain, l’opposition et la société civile incarnées par le Mouvement des forces vives du Sénégal F24, se rebiffent.
Fortunes diverses voici ce qu’est devenu «Le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous » qu’on nous avait vendu en 2019. Un salmigondis de slogans de plus.
Revenons à nos moutons, du moins à nos poulets, c’est ce qui nous reste.
Bonne fête de kôrité !
La Chronique de Mamadou Ba
Maderpost