Un tribunal guinéen a condamné un gendarme à dix ans de prison lundi pour le meurtre d’un jeune homme dans un contexte de manifestations, une peine exceptionnelle contre un membre des forces de sécurité, informe l’Afp.
GUINEE – Les défenseurs des droits humains dénoncent de longue date l’usage excessif de la force par les gendarmes et les policiers et l’impunité dont ils jouissent selon eux dans un pays coutumier des violences politiques.
Des dizaines de personnes ont été tuées ces dernières années lors de la journée de protestation. La junte qui a pris le pouvoir par la force en 2021 a promis de rompre avec le passé.
Lundi, l’adjudant-chef Moriba Camara a été l’un des tous premiers à être condamnés en vertu de cet engagement. Il était jugé pour la mort de Thierno Mamadou Diallo, 19 ans, atteint d’une balle dans la tête le 1er juin 2022 dans le quartier de Hamdallaye, dans la banlieue de Conakry, où des jeunes manifestaient contre la hausse du prix du carburant. Il était étranger aux protestations, selon ses proches.
Thierno Mamadou Diallo avait été l’un des tous premiers tués dans ce genre de circonstances depuis l’accession des militaires à la tête de la Guinée.
Le renversement du président Alpha Condé en 2021 avait mis fin à deux années d’agitation et de répression ou des dizaines de civils avaient trouvé la mort.
Maderpost / Mamadou Ba