Le Réseau national des entrepreneurs du Sénégal (RNES), c’est la nouvelle structure évoluant dans le secteur privé national qui a été porté sur les fonts baptismaux hier, mardi 7 février, par des chefs d’entreprises et opérateurs économiques, intervenant dans divers secteurs d’activités. L’ambition de ce nouveau regroupement, selon le secrétaire général Pape Momar Gaye est de « s’unir et de mutualiser » leurs forces en vue de prendre en compte leurs véritables préoccupations, qui ne sont rien d’autre que de trouver des marchés, de créer des richesses, d’encadrer aussi les jeunes entreprises qui sont en train de naître.
SECTEUR PRIVE – Convaincus du fait que l’entrepreneuriat doit être au cœur des politiques de développement, des acteurs économiques de tous bords ont décidé de se donner la main pour mettre sur pied une structure dénommée « Réseau national des entrepreneurs du Sénégal (RNES) ». Le RNES, selon Pape Momar Gaye, « se veut un creuset de réflexion, d’échanges et de solidarité ».
« Aujourd’hui, c’est une occasion pour nous de lancer de manière officielle les activités du réseau. Nos ambitions se résument en quelques points : d’abord, il s’agissait de nous réunir dans un élan de solidarité en vue de prendre en compte nos véritables préoccupations, qui ne sont rien d’autre qu’en fait de trouver des marchés, de créer des richesses, d’encadrer aussi les jeunes entreprises qui sont en train de naître qu’on peut appeler les entreprenants ».
A la question de savoir si la mise en place de ce cadre signifierait que ces derniers ne se reconnaîtraient plus dans les autres structures déjà mises sur pied, il rétorque : « c’est vrai qu’il y a des associations qui se sont créées. Nous avons peut-être les mêmes préoccupations, mais nous n’avons pas les mêmes problèmes. Les entreprises du Sénégal, dans leur grande majorité, ont toujours eu des difficultés pour trouver un cadre dans lequel elles peuvent véritablement s’exprimer, mais non un cadre dans lequel elles peuvent exposer leurs difficultés en vue de trouver des solutions. Il faut avoir le courage de reconnaître qu’il y a plus de 5 000 entreprises au niveau du Sénégal, mais elles n’ont pas trouvé un cadre qui porte leurs doléances.»
C’est pourquoi, déclare le secrétaire général du RNES : « Nous nous sommes réunis pour que tous les acteurs de l’entrepreneuriat du Sénégal puissent avoir véritablement un creuset, puissent avoir des fenêtres où ils puissent non seulement exposer leurs différentes préoccupations, mais qu’ils puissent trouver des solutions non seulement pour le financement de leurs activités, mais aussi un accompagnement dans le cadre d’une formation adéquate. »
Sous ce rapport, M. Gaye annonce une tournée nationale en vue de sensibiliser toutes les entreprises du Sénégal. Visiblement satisfait de la mise sur pied de ce réseau, le député-maire de Tivaouane, parrain du RNES, parle de renaissance des entreprises du Sénégal. Parce que pour lui, « les entrepreneurs du Sénégal, c’est comme s’ils n’existaient pas. C’est comme s’il n’y a pas d’employeurs au Sénégal. Et ça, c’est une lacune de notre pays ». Sur ce, il se dit prêt à être l’avocat du réseau auprès de l’Assemblée nationale « je serai auprès de l’Assemblée nationale, votre avocat pour que tout le monde puisse savoir qu’il y a des jeunes sénégalais qui sont prêts demain à relever le défi », a assuré l’honorable député.
Maderpost / Sud quotidien