Voici, in extenso, la lettre que j’ai envoye a tous les deputes de l’Assemblee Nationale francaise en septembre dernier a propos du soi-disant sentiment anti-francais. J’y reviendrai …
TRIBUNE – Monsieur/Madame le président de l’Assemblée nationale française,
Honorables députés,
Peuple français,
Je viens par la présente entamer vous un dialogue franc et sincère ; un dialogue humain sur la relation entre la France et ses colonies d’Afrique ; la France et l’Afrique tout court.
Depuis un certain temps, la France s’offusque de ce qu’elle appelle un sentiment antifrançais ; c’est-à-dire le nouveau vent de décolonisation qui souffle en Afrique et à travers la diaspora africaine. Mais la France est-elle fondée dans son irritation ? Un bref rappel du passé esclavagiste de la France nous aiderait à nous rafraichir un peu la mémoire et à mieux comprendre ce sentiment « antifrançais » et à en finir avec ce qui parait comme une mauvaise foi.
Les antiesclavagistes gaulois, les antiesclavagistes de tout bord, sont-ils antifrançais ? Je ne doute pas une seule seconde qu’ils seraient tous solidaires des raisons de ce sentiment dit antifrançais.
Pour commencer, Jean Bodin et Étienne de La Boétie étaient-ils antifrançais ? Non ! Pierre Claver, « l’esclave des esclaves », n’était PAS antifrançais. Sinon, pourquoi après avoir consacré sa vie à la lutte contre l’esclavage, fut-il béatifié puis canonisé au XIXe siècle ? Et aujourd’hui encore on le commémore le 9 septembre.
Michel de Montaigne, Guillaume Ier de Lamoignon étaient-ils antifrançais ? Je crois que Épiphane Dunod dit Épiphane de Moirans n’était pas antifrançais quoiqu’il me semble que la France d’aujourd’hui et d’hier le traiterait comme tel. Ce religieux capucin qui milita contre la traite des noirs et auteur de La liberté des esclaves ou défense juridique de la liberté naturelle des esclaves, fut pourtant plusieurs fois emprisonné pour avoir défendu cette cause.
Montesquieu, Voltaire, Louis de Jaucourt, Guillaume-Thomas Raynal, Étienne Clavière, Jean de Pechméja, Nicolas de Condorcet, Toussaint Louverture, Julien Raimond sont-ils alors des précurseurs de ce mouvement antifrançais que la France voit en Afrique ?
Que la France se ressaisisse ! Aurait-elle vendu son âme au diable ? Je refuse de le croire.
Que dire de André-Daniel Laffon de Ladebat ? Cet homme politique et philanthrope bordelais, lui-même pourtant fils d’un armateur négrier, qui prononça en 1788 son célèbre Discours sur la nécessité et les moyens de détruire l’esclavage dans les colonies ; un discours qui sera publié et lu plus tard en séance à l’Assemblée législative et soumet son projet de Déclaration des droits de l’homme.
Henri Grégoire dit l’Abbé Grégoire était ecclésiastique et homme politique qui a consacré une partie de sa vie à « briser les fers des esclaves ». Il se rallia aux Tiers état et fut l’un des représentants de l’extrême gauche, à l’Assemblée nationale constituante de 1789, où il réclama non seulement l’abolition des privilèges et de l’esclavage mais prône aussi le suffrage universel. C’était là donc antifrançais ?
Nicolas Bergasse, Olympe de Gouges, Zalkind Hourwitz, émigré juif polonais durant la Révolution française, il a défendu les esclaves noirs et les Indiens d’Amérique, mais aussi Jacques Pierre Brissot et Marquis de La Fayette, c’était des antifrançais convaincus, n’est-ce pas ?
Léger-Félicité Sonthonax était aussi un antifrançais, lui qui fut le premier abolitionniste français de l’histoire en décrétant l’abolition générale aux esclaves de la province du Nord de Saint-Domingue, avant même que la Convention ne décide à Paris l’abolition de l’esclavage dans toutes les colonies le 4 février 1794.
Et puis, il y en avait d’autres antifrançais que moi j’aime bien. Il s’agit de Maximilien de Robespierre, Louis Delgrès, Joseph Ignace, Joseph-Elzéar Morénas, un botaniste, orientaliste par passion, il fut anti-esclavagiste par conviction, Anne-Marie Javouhey, Benjamin-Sigismond Frossard aussi.
C’est à contrecœur que j’ajoute Alphonse de Lamartine à cette liste, après que j’ai déjà cité Voltaire plus haut. Ce poète, romancier, politicien révolutionnaire de 1848, était député, sénateur comme vous ! Il s’engagea dans le combat pour l’abolition de la peine de mort ou dans des projets relatifs à l’assistance. Il est également l’un des protagonistes de l’abolition de l’esclavage. Mais, il était antifrançais, n’est-ce pas ?
N’allez surtout pas croire que je vais omettre de cette liste qui est loin d’être exhaustive de grands noms comme : François-André Isambert. Cet avocat, magistrat, député fut un des cofondateurs de la Société française pour l’abolition de l’esclavage dont il fut le secrétaire de 1834 à 1846. Un des hommes les plus engagés dans la lutte pour l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises sous la Monarchie de Juillet.
Édouard Corbière. Un marin, journaliste et écrivain. Considéré comme le père du roman maritime, son œuvre la plus connue est Le négrier4 (1832), roman qui se présente comme le « journal de bord » d’un corsaire devenu sur le tard trafiquant d’esclave sur les côtes d’Afrique. Il est également l’auteur en 1823 d’un Précis sur la traite des Noirs, commerce qu’il dénonce comme « la plus affreuse violation du droit des gens et le trafic le plus humiliant pour l’espèce humaine ». Sacré antifrançais, celui-là.
Que dire de Cyrille Bissette ? Homme politique martiniquais, il fut le plus grand artisan de la seconde abolition de l’esclavage française et dénonce l’esclavage dès 1823 en Martinique.
Adolphe Crémieux : avocat et homme politique, ami de l’abbé Grégoire dont il prononce l’éloge funèbre, s’implique à l’Assemblée constituante à travers des discours militants pour l’émancipation.
Sophie Dion : romancière et essayiste française dont les écrits ont contribué au renouveau de l’abolitionnisme en France au cours des années 1820.
Il y a aussi Théodore Géricault ou le grand Victor Schœlcher qui a consacré sa vie à la défense de la liberté des Noirs et à l’égalité entre tous les citoyens.
Alexandre Gatine était également un antifrançais : avocat parisien, il se consacra, dès 1831, aux causes coloniales. Il publie alors une brochure : « Pétition à la chambre des députés relative au droit dénié aux esclaves de se pourvoir en cassation ». En 1844, il s’illustra dans l’affaire Virginie où il défendit une affranchie guadeloupéenne réclamant la liberté de ses enfants selon l’article 47 du Code noir. En 1848, Schœlcher le chargea de préparer les projets des décrets relatifs à l’abolition de l’esclavage. Le gouvernement provisoire adopta ses décrets le 27 avril et le désigna comme commissaire général de la Guadeloupe, chargé d’appliquer, sur le terrain, la politique abolitionniste. Il lui fallut cinq mois pour mettre en place les structures de l’émancipation ; de retour à Paris, il édita une brochure sur la Guadeloupe. En 1864, quelques mois avant sa mort, Gatine évoque dans un poème intitulé « souvenirs d’un abolitionniste » la révolution de 1848, l’abolition de l’esclavage et son arrivée en Guadeloupe.
Théodore Antoine Champy aussi était un antifrançais convaincu : avocat, maire de Pointe-à-Pitre de 1841 à 1851, Théodore Champy proclama le 28 mai 1848, l’abolition de l’esclavage dans sa ville. Dans un vibrant discours, il annonce : « Tous les citoyens sont égaux, ils ne se distinguent plus désormais que par leurs vertus, leur amour de l’ordre et de la tranquillité. Et vous, mes nouveaux concitoyens, qui venez de recevoir le baptême de la liberté et de la civilisation, j’en appelle à vous. Montrez-vous dignes d’un si grand bienfait, Vive la République ! ». Homme dynamique et généreux, il s’était manifesté par son dévouement lors du tremblement de terre qui détruit Pointe-à-Pitre le 8 février 1843. En 1850, au côté de Schœlcher, il prend la défense des accusés de la Gabarre qui avaient été traduits devant les tribunaux par des conservateurs inquiets. Le poste de conseiller général dans le canton de Pointe-à-Pitre, en 1871 sera son dernier mandat politique.
Auguste-François Perrinon n’était pas en reste. Né à Saint-Pierre (Martinique) d’une famille de libres de couleur, il fut envoyé en France, il devint élève de l’École polytechnique et se spécialisa dans l’artillerie de Marine. En 1842, il fit partie de la garnison de la Guadeloupe. Il fut anti-esclavagiste et en 1847, dans une brochure « Résultats d’expérience sur le travail des esclaves » (île Saint-Martin, Antilles), il s’employa à démontrer que le travail libre est possible. Un an plus tard, il fit partie de la Commission d’abolition d’esclavage puis est envoyé comme commissaire d’abolition, puis commissaire général à la Martinique (juin-novembre 1848). Avec Schœlcher, dont il est proche, il est député à l’Assemblée nationale législative. Après le Coup d’État du 2 décembre 1851, il regagna les Antilles et alla vivre sur l’île Saint-Martin où il exploita des marais salants. Il refusa de prêter serment à Napoléon III (lettre du 18 avril 1853), ce qui lui vaut d’être rayé des cadres de l’armée. Il mourut à Saint-Martin, le 2 janvier 1861. Quelle antifrançais !
Auguste Lacaussade était un poète français, secrétaire de l’écrivain Sainte-Beuve. En 1848, il rejoignit le camp des abolitionnistes groupé autour de Schœlcher. Il était donc antifrançais au même titre que Schoelcher et Louisy Mathieu assis près de Victor Schœlcher, au milieu des Députés de la gauche démocrate et socialiste, 1849.
Louisy Mathieu fut pourtant le premier esclave libéré à avoir siégé à l’Assemblée nationale constituante. Né à Basse-Terre, le 2 février 1817, ce tonnelier avait appris à lire par le biais d’une éducation religieuse malgré l’interdiction de ses maîtres. Le gouvernement provisoire de 1848 vote les lois abolitionnistes. La Guadeloupe put alors élire au suffrage universel ses représentants à l’Assemblée Constituante. Les progressistes guadeloupéens, conscients de la popularité de Louisy Mathieu, à Pointe-à-Pitre, le proposèrent comme candidat. Il fut présent sur la liste électorale conduite par Perrinon et Schœlcher. À l’issue des votes, Schœlcher, également élu en Martinique, laisse son siège à Louisy, poste qu’il occupera jusqu’au 26 mai 1849.
Il y a également Charles Lavigerie, prêtre, missionnaire en Afrique, il fut fondateur des Pères blancs. Il fut nommé archevêque d’Alger, puis Cardinal de l’Église catholique. Il s’engage dans l’antiesclavagisme, surtout par les voies diplomatiques et internationales pour mettre un terme au trafic des êtres humains. À la suite des congrès de Berlin 1884-5 et de Bruxelles 1889, qui aboutit à la Convention de Bruxelles (1890), il préside au Congrès Libre Antiesclavagiste tenu à Paris en 1890 sous le patronat du pape Léon XIII.
Dans le même esprit, Charles de Foucauld, ancien militaire, géographe et religieux français s’opposa à la poursuite de l’esclavage dans l’Algérie française.
Je ferme cette liste non-exhaustive par une note de jeunesse symbolique, puisque c’est la jeunesse africaine qui, aujourd’hui, décide de continuer ce combat apparemment sans fin.
Jules Vallès, alors qu’il était lycéen, organisa en 1848 une manifestation à Nantes pour l’abolition « immédiate et sans condition » de l’esclavage.
Tous ces gens, ainsi que ceux qui les ont écoutés et agi en conséquence, partageaient la même fibre humaine, sans quoi nous ne sommes si différents du diable ou de la brute, nous tous tant que nous sommes. Ils n’étaient pas antifrançais ; ils essayaient d’humaniser la France ! Ils ont parlé à la France alors, et ils lui parlent encore aujourd’hui.
Et si vous voulez bien me croire, ce combat est loin de s’estomper, à moins que deux ou trois choses viennent à changer dans le rapport entre la France et l’Afrique, surtout l’Afrique francophone.
Proudhon disait que si on lui posait la question de savoir « qu’est-ce que l’esclavage ? » et que d’un seul mot il dusse répondre, il dirait que c’est l’assassinat. Car, disait-il, s’approprier le fruit du travail d’autrui tout en disposant sur lui du droit de vie et de mort, n’est ni plus ni moins que de l’assassiner. On peut affirmer qu’il fût à deux doigts de dire que l’esclavage est un génocide ou, un mot plus doux, un crime contre l’humanité.
La plupart des humanistes sus-cités se sont indignés de l’esclavage et son caractère inhumain. Mais, l’esclavage, le colonialisme et le néo-colonialisme plus connu sous l’appellation France-Afrique ne font qu’un, reliés qu’ils sont par le même trait de l’impérialisme inhumain ; c’est la même entreprise funeste de spoliation, d’exploitation et de déshumanisation dans laquelle la dignité humaine est foulée au pied.
Pierre Moreau, protestant de Paray-le-Monial, publia en 1651, à la suite d’un voyage au Brésil en qualité de secrétaire de l’un de ses gouverneurs hollandais l’« Histoire des derniers troubles du Brésil ». Il y fustige la colonisation, y décrit les conditions de vie et de travail des esclaves et condamne l’esclavage comme une “détestable servitude”.
Plus proche de nous dans le temps, Césaire, dans son Discours sur le colonialisme, nous disait ceci :
« Entre colonisateur et colonise, il n’y a de place que pour la corvée, l’intimidation, la pression, la police, l’impôt, le vol, le viol, le mépris, la morgue, la méfiance, la muflerie, les cultures obligatoires, des élites décérébrées et des masses avilies. » Je signale ici qu’entre les élites décérébrées et les masses avilies est née une conscience de la liberté qui veut rétablir la dignité bafouée de l’homme noir. C’est justement ce que la France se plait à appeler malicieusement « sentiment antifrançais ».
Césaire continue en disant qu’il n’y a « aucun contact humain, mais des rapports de domination et de soumission qui transforme l’homme colonisateur en pion, en adjudant, en garde-chiourme, en chicotte. Et l’homme indigène, en instrument de production ».
Quand il « entend la tempête [et qu’] on lui parle de progrès, de réalisations, de maladies guéries, de niveaux de vies élevés aux dessus d’eux-mêmes. Lui, il parlait de sociétés vidées d’elles-mêmes, de cultures piétinées, d’institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties et d’extraordinaires possibilités supprimées. »
[…]
« [Césaire] parlait de millions d’hommes a qui [le colon, la France] a inculqué, savamment, la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir (demandez aux dents de la mer), le larbinisme. » Ce sont là autant de maux irréparables que la France a causé à ses colonies, à des humains si loin d’elle.
Diantre ! Pourquoi la France persiste-t-elle dans le mal ? On dit que les colonies françaises d’Afrique sont indépendantes. Mais, sont-elles libres pour autant ? Pourquoi la France garde-t-elle encore leur monnaie toujours estampillée coloniale ? Monnaie qui, pourtant, devrait être le symbole suprême de l’Independence et de la dignité retrouvée.
Pourtant, de l’épisode douloureux quoique bref de l’Occupation (allemande), la France devait se rappeler, de façon incessante, le mal qu’elle a causé et qu’elle continue de causer aux africains. Elle utilise encore aujourd’hui le même procédé monétaire qu’elle a subi de l’Allemagne nazie. Quelle ignominie ! Quelle infamie !
C’est une aberration, une incongruité historique que la France soit encore mêlée à une monnaie coloniale. C’est un anachronisme si illogique qu’il ferait se retourner dans leur tombes Descartes, Pascal, ou encore Wittgenstein (peu importe qu’il ne soit pas gaulois).
Saint-thomas d’Aquin prierait dans l’église qui porte son nom dans le 7eme arrondissement de Paris, jusqu’à l’usure de ses genoux, pour que guérisse l’âme malade de la France. Son Italie natale subit aussi les contrecoups du mal causé, principalement, par la France.
Jacques Lacan pose la question « qui parle ? » et quand il s’agit d’un sujet inconscient il répond : « ça parle ». Moi aussi, je pose la même question et quand il s’agit de Jacques Chirac, je dis alors que c’est la France qui parle. Et voilà ce qu’il dit aux français :
« Une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de notre exploitation de l’Afrique depuis des siècles, pas uniquement mais beaucoup vient de l’exploitation de l’Afrique. Alors, il faut avoir un petit peu de bon sens, je ne dis pas de générosité mais de bon sens, et de justice pour rendre aux africains ce qu’on leur a pris, et d’autant que c’est nécessaire si on veut éviter les pires convulsions ou difficultés, avec les conséquences politiques que ça comporte dans le proche avenir. » Voir lien : https://www.youtube.com/watch?v=oIoLJm2f-fE
Je crois que cet avenir proche, nous y sommes déjà pour qui ouvre les yeux de son âme.
Comme Jacques Chirac et tant d’autres, je pense qu’il faut plutôt rendre aux africains ce qu’on leur a pris depuis bien longtemps.
La France dit : « Liberté, égalité, fraternité ».
Mais, je me suis demandé : « liberté pour qui ? ». C’est peut-être juste pour les Français et ceux qui leur ressemblent comme les Roumains, les Hongrois, les Polonais ou encore les Ukrainiens. Pour moi, la liberté est circulaire et transversale ; elle englobe tout le monde et est la même pour tous.
La liberté pour tous sous-entend déjà l’égalité qui, elle aussi, doit être pour tous. Entre la France et ses « anciens » colonisés, ce n’est que quand la liberté et l’égalité auront déjà été réellement établies que l’on pourrait parler de fraternité. Mais nous n’en sommes pas encore là visiblement.
Tout d’abord, et dans les plus brefs délais, il faut rendre aux africains leur monnaie dénommée Franc CFA (entendez Colonies Françaises d’Afrique). La monnaie des colonies doit revenir aux « colonies indépendantes » et non rester dans la métropole du colon encagoulé. Cette monnaie devrait être imprimée à Bamako et/ou Bangui, mais pas de façon injurieuse dans un petit village français appelé Chamalières. C’est dans l’intérêt de la France ; c’est pour son honneur si elle y tient. Ça pourrait bien engendrer des conséquences fâcheuses que la France devra alors juguler. Mais pour moi, en toute humilité, je pense que c’est la chose humaine à faire. Pas vous ?
La France (comme l’humanité tout entière) a tout à y gagner ; elle cesserait de vivre du sang, de la sueur et des larmes de malheurs des autres, elle cesserait de vivre dans le déni, et l’hypocrisie qui consiste à se poser en champion des droits humains tout en déshumanisant les autres. Alors que, déshumaniser l’autre, c’est … se déshumaniser soi-même, à moins que l’agent deshumanisant tienne plus du diable que de l’humain.
La balle est dans le camp de la France pour ouvrir un nouveau chapitre et éloigner les vieux démons. Demain il fera encore jour et l’histoire retiendra.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer l’expression de mes sincères considérations.
Dr Ibrahima Ba
Professeur de Français
Résidant au Ohio, Etats-Unis
Maderpost