L’Association de financement des professionnels du transport urbain (AFTU), premier réseau de transport en commun par minibus à Dakar et dans les grandes villes sénégalaises, ne prendra pas part à la grève annoncée pour ce mardi par certains transporteurs, a déclaré lundi son premier vice-président, Ndongo Fall.
TRANSPORT – « Nous sommes une fédération nationale qui couvre tout le territoire national. C’est nous les opérateurs qui avons financé et recruté des chauffeurs. Nous vous informons que l’AFTU ne va pas en grève. Nous sommes ouverts au dialogue », a-t-il dit. Il s’exprimait lors d’un point de presse organisé par la Fédération nationale des transporteurs du Sénégal (FNTS).
Lors d’une assemblée générale tenue samedi, des transporteurs ont annoncé une grève à partir de mardi, en vue de protester contre les mesures du gouvernement destinées à faire face à l’insécurité routière.
Ndongo Fall estime que les transporteurs doivent prendre leurs responsabilités, expliquant qu’ « un syndicat ne peut pas parler et décider » à la place d’AFTU.
M. Fall, qui est également vice-président de la FNTS, considère que le Premier ministre et le ministre des Transports ont manifesté leur volonté de négocier sur les mesures prises lors du conseil interministériel à la suite de l’accident survenu dans la région de Kaffrine.
Il a assuré que les négociations vont se poursuivre avec les autorités pour trouver des solutions aux points de désaccord.
Des syndicats de transporteurs routiers ont appelé à une grève illimitée à partir de mardi, pour protester contre les mesures prises par le gouvernement après la collision de bus qui a fait 41 morts à Sikilo, près de Kaffrine.
« Nous nous sommes réunis aujourd’hui pour annoncer ensemble une grève illimitée à partir de ce 17 janvier à minuit. A partir de cette date, nous voulons qu’aucune voiture de transport de marchandises ou de transport en commun ne se mette en route », a déclaré le secrétaire général du Syndicat nationale des travailleurs du transport routier du Sénégal (SNTTRS), Alassane Ndoye.
Il reproche au gouvernement d’avoir pris des mesures sans impliquer les transporteurs.
Lundi, lors d’un conseil interministériel organisé suite à l’accident de Kaffrine, le Premier ministre, Amadou Ba, avait annoncé une vingtaine de décisions pour éviter les accidents de la route et renforcer la sécurité routière.
L’interdiction de transporter des voyageurs sur les routes interurbaines entre 23 heures et 5 heures, l’interdiction des porte-bagages, la limitation à dix ans de la durée d’exploitation des véhicules de transport de personnes et à quinze ans de celle des véhicules de transport de marchandises font partie des mesures prises.
Le 8 janvier dernier, deux bus de transport en commun sont entrés en collision à Sikilo près de Kaffrine, faisant 41 morts.
Dans la nuit de dimanche à lundi, dix-neuf personnes ont perdu la vie dans un nouvel accident de la circulation survenu à Sakal, dans les faubourgs de Louga, dans le nord du pays, ont rapporté plusieurs médias.
Maderpost / Aps