La capitale sénégalaise abrite du 25 au 27 janvier le Sommet « Dakar 2 – Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience » en vue de transformer les efforts de plaidoyer en actions concrètes.
ECONOMIE – « Nous appelons à une coalition mondiale d’efforts autour de l’Afrique pour libérer son immense potentiel agricole afin qu’elle devienne une destination mondiale permettant de répondre aux pénuries croissantes en matière d’approvisionnement alimentaire dans le monde », a déclaré Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement.
Au niveau mondial, 828 millions de personnes souffrent de la faim, dont 249 millions en Afrique, soit un tiers de ce nombre.
Grâce à la forte volonté politique des chefs d’État et de gouvernements africains, de plus en plus de nouvelles technologies et de plateformes sont disponibles pour fournir des solutions agricoles respectueuses du climat à des millions d’agriculteurs.
De plus en plus de pays africains parviennent à une certaine autosuffisance en matière de cultures agricoles dans des délais plus courts. Ces évolutions jettent les bases et apportent la preuve que l’Afrique peut atteindre les Objectifs de Faim Zéro des Nations unies.
Cependant, atteindre la faim zéro en Afrique nécessitera entre 28,5 et 36,6 milliards de dollars par an.
Ce sommet de trois jours sera accueilli par le Président Macky Sall, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine, et coorganisé par le Groupe de la Banque africaine de développement.
Le Sommet Dakar 2 vise à réunir des gouvernements, des dirigeants du secteur privé, des représentants d’organisations multilatérales et d’ONG, ainsi que des scientifiques et des chercheurs afin d’explorer les moyens de relever le défi croissant de la sécurité alimentaire en Afrique et de renforcer la résilience du continent face aux chocs futurs.
Le Sommet Dakar 2 fait suite à la première édition qui s’est tenue en 2015. Le programme comprendra des tables‑rondes présidentielles, des sessions plénières de haut niveau et des sessions sur le « Pacte pour la fourniture de produits alimentaires et agricoles ».
Investir dans l’augmentation de la productivité agricole, le soutien aux infrastructures, les systèmes agricoles respectueux du climat, avec des investissements du secteur privé tout au long de la chaîne de valeur alimentaire, peut aider à transformer l’Afrique en grenier à céréales du monde.
Avec 65% des terres arables restantes de la planète, l’Afrique pourrait nourrir le monde, selon des spécialistes. Le Sommet alimentaire Dakar 2 n’aura d’impact positifs que s’il débouche sur des stratégies et concrétisation qui feront du continent un grenier mondial avec un secteur agroalimentaire dynamique pour attirer les investissements en vue de doper ses chaines de valeur.
Maderpost