Les acteurs de la santé ont engrangé des acquis “substantiels” en 2022, relativement à leurs revendications déroulées autour de sept plans d’action, a indiqué le président de l’Alliance des syndicats de la santé “And Gueusseum”, Mballo Dia Thiam.
AND GUEUSSEUM – “Les négociations avec le gouvernement ont abouti le 10 mai. Il s’est agi de négociations sur le système de rémunération. Ce qu’on peut retenir sur les revendications à incidence financière, c’est que nous avons eu les acquis les plus substantiels”, a-t-il souligné dans un entretien avec l’APS.
“Pour la première fois, nous avions des augmentations du point de vue du montant”, a ajouté Mballo Dia Thiam, par ailleurs secrétaire général du SUTSAS, le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale.
Ainsi, l’indemnité de risque est-elle “passée de 50000 à 75000 FCFA. Il y a également eu l’indemnité d’itinérance qui concernent les agents qui font des déplacements comme les stratégies avancées et les vaccinations”, a-t-il relevé.
A cela s’ajoutent le bénéfice d’une indemnité de responsabilité et d’une indemnité de technicité. Sans compter que l’indemnité de logement va passer de 50000 FCFA à 75000 FCFA en fin janvier 2023, et à 100.000 en janvier 2024, selon M. Thiam.
Le syndicaliste a toutefois précisé que tous les agents de la santé ne bénéficient pas de cette dernière indemnité.
“C’est un contentieux. Cette indemnité de logement n’a pas été donnée à tous les agents. En octroyant l’indemnité de logement, l’Etat a élagué tout le personnel administratif et certains personnels administratifs”, a-t-il déploré.
De même, “tous ceux qui n’ont pas de diplôme n’ont pas bénéficié de cette indemnité alors que le logement est un droit pour tous les agents”.
L’indemnité de logement “permet de combattre la pauvreté. Il faut une généralisation de cette indemnité”, a-t-il plaidé, avant de signaler que “toutes ces indemnités ne concernent pas encore les agents des collectivités” locales.
Ces derniers, selon l’accord conclu avec le gouvernement, “devraient également bénéficier de toutes ces augmentations”, affirme le syndicaliste.
Aussi annonce-t-il un 8e plan d’action le 9 janvier 2023, avec l’organisation d’une conférence de presse suivie d’une grève de 72 heures.
Le secrétaire général SUTSAS et président de l’alliance syndicale “And Gueusseum” a également évoqué “les accords obtenus” en avril avec le ministère de la Santé, ”en ce qui concerne la carrière des agents notamment le parachèvement de la formation des techniciens supérieurs en santé”.
Sur la table des revendications des syndicalistes, il y a aussi le statut des travailleurs des collectivités locales, qui vont être reversés au Fonds national de retraite, de même que la question de la mobilité des agents.
“Nous attendons du gouvernement un recrutement massif d’agents de santé”, a dit Mballo Dia Thiam, soulignant qu’“il y a non seulement de nouvelles créations de structures sanitaires, mais aussi des départs à la retraite”.
Maderpost / Aps