Surclassé par l’Angleterre (0-3) dimanche, le Sénégal a été éliminé dès les 8es de finale de la coupe du monde 2022. Faut-il parler d’un échec pour le champion d’Afrique en titre ?
FOOTBALL – Le score est douloureux et d’ailleurs jamais le Sénégal ne s’était incliné de manière aussi large, que ce soit à la CAN ou en Coupe du monde. Punis sur trois contres, les hommes d’Aliou Cissé ont été éjectés sans ménagement par l’Angleterre (0-3) dimanche en 8es de finale du Mondial. D’un côté, règne la déception d’avoir été sortis dès ce stade de la compétition alors que les Sénégalais n’ont jamais caché leurs ambitions, de l’autre, on trouve des circonstances atténuantes, comme la qualité de l’adversaire. Mais qu’en penser vraiment ?
«Il est clair que là, sortir en 8es, ça nous fait mal parce qu’en soi, ce n’était pas un objectif de juste sortir des poules. On n’est pas là juste pour participer, on est là pour aller au bout mais malheureusement ça s’arrête ce soir», a admis l’attaquant des Lions, Boulaye Dia, au micro de beIN Sports, allant donc dans le sens d’un tournoi raté. Forcément, la comparaison avec la génération 2002, qui avait atteint les quarts de finale, est assez tentante et ne plaide pas en faveur de la génération actuelle, dont on pourra regretter l’absence de révolte en seconde période face aux Anglais.
Mais les Lions avaient-ils justement la capacité de faire mieux ? Avec plus de réalisme sur ses trois situations dans la surface, il est vrai que Dia aurait pu ouvrir le score. Avec plus de vigilance, la défense, habituellement fiable, aurait également pu éviter de se faire prendre trois fois de la même façon. Mais avec des si, même le Qatar pourrait regretter de ne pas être champion du monde…
Des Lions sans mordant face aux Anglais
Du coup, on a surtout l’impression que le Sénégal est tout simplement tombé sur plus fort que lui et qu’il pouvait difficilement espérer mieux face à un adversaire de ce niveau, comme l’aurait pu l’être aussi la France, l’Argentine, les Pays-Bas, l’Espagne ou encore le Brésil. L’absence de Sadio Mané pour toute la compétition n’aura rien arrangé, tout comme celles dimanche de Gana Gueye, suspendu, et de Cheikhou Kouyaté, out depuis le premier match, soit un tandem qui avait fait forte impression dans l’entrejeu face aux Pays-Bas (0-2).
Côté positif, on retiendra tout de même la pression parfaitement gérée lors d’un match couperet contre l’Equateur (2-1). Mais pour aller plus loin, il manquait ce grain de folie et ce mental à toute épreuve, cette force collective qui pousse chaque joueur à se surpasser pour aller chatouiller des adversaires plus huppés. «On a été très loin de ce que nous sommes capables de faire», déplorait Aliou Cissé dimanche, et c’est le regret qu’on pourra avoir malgré les circonstances atténuantes et même si rien ne dit que cela aurait suffi à battre ces Anglais implacables…
Maderpost / Afrik-Foot