Le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, a expliqué en Commission que les crédits alloués au ministère de la Justice, en 2023, ont connu une hausse substantielle de 4.939.949.004 F CFA ; soit un taux de 6,9% en valeur relative. Pour lui, la hausse reflète la priorité accordée à ce département, conformément à l’axe 3 du Plan Sénégal émergent (Pse).
BUDGET 2023 – Selon toujours, Mamadou Moustapha Ba, les frais de prise en charge de la population carcérale ont connu une hausse de 855.655.000 F CFA, soit 18,5% en valeur relative, pour le compte du projet de budget 2023. Et cela se traduit quotidiennement par une somme de 1252 F CFA par détenu, contre 1152 F CFA, en 2022. Le ministre du Budget soutient que la prise en charge financière par détenu est passée, en dix (10) ans, de 600 à 1252 F CFA.
Pour l’exercice 2023, le budget du ministère de la Justice est arrêté à la somme de 80.579.498.733 F CFA en autorisation d’engagement et 76.779.498.733 F CFA en crédits de paiement. Parmi les directions rattachées à ce département, l’Education surveillée et la Protection sociale a un budget de 2.977.773.558 F CFA en autorisation de d’engagement et crédits de paiement. L’Administration pénitentiaire est créditée de 200.000.000 F CFA en autorisation d’engagement et crédits de paiement.
VERS UNE REFORME SUR LA DUREE DE LA DETENTION PROVISOIRE EN MATIERE CRIMINELLE, PRINCIPALE CAUSE DE LA SURPOPULATION CARCERAL
S’agissant de la longue détention préventive, Ismaïla Madior Fall a rappelé, quant à lui, qu’en matière correctionnelle, la détention est de six (6) mois non renouvelables depuis la loi n°99-06 du 29 janvier 1999, sur la réforme du Code de procédure pénale. En revanche, il est d’avis que l’absence d’encadrement de la détention provisoire en matière criminelle est la principale cause de la surpopulation carcéral. Il a annoncé, à ce propos, un projet de réforme en cours portant sur la durée de la détention provisoire en matière criminelle.
Maderpost / Sud quotidien