Dans le cadre de sa prise de contact avec les acteurs de son secteur, le ministre de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique était hier à la Sonatel. Moussa Bocar Thiam appelle le premier opérateur téléphonique à investir dans la couverture numérique à travers le pays.
ECONOMIE NUMERIQUE – Le ministre de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique a rendu visite hier au groupe Sonatel. Cette rencontre entre dans le cadre de la prise de contact avec les acteurs du secteur en vue d’échanger sur leur contribution à la stratégie nationale numérique. La Sonatel a saisi cette occasion pour exposer ces défis.
« Notre défi est de pouvoir continuer, nonobstant la concurrence et les facteurs endogènes qui nous affectent en tant qu’entreprise, à toujours maintenir le client au centre de nos préoccupations, à lui fournir le meilleur de la technologie et une qualité de service conforme à ses attentes. C’est ce qui fait qu’on fait travailler les 5000 ‘’sonateliens’’ chaque jour pour que nous puissions contribuer à la transformation de l’inclusion financière, sociale et numérique », a dit le directeur général Sékou Dramé. Il espère ainsi, avec le soutien de l’Etat, pouvoir faire « davantage en termes d’investissements, d’extension de couverture de (leurs) services ». Et ce, souligne-t-il, « pour que cette ambition du chef de l’Etat et du gouvernement du Sénégal que chaque Sénégalais, où qu’il soit, puisse disposer des services de télécommunication de qualité ».
Un appel qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd puisque le ministre de tutelle a loué les efforts consentis par le groupe. « La Sonatel est dans un environnement concurrentiel, mais n’a jamais eu de difficultés particulières par rapport à la concurrence. Parce qu’à chaque étape de la vie de l’entreprise, elle a eu à faire face aux défis du moment. Aujourd’hui, elle a de nouveaux concurrents sur le terrain comme la monnaie électronique, les transferts d’argent… De ce point de vue, nous avons un régulateur qui s’appelle l’Artp et la Sonatel aujourd’hui est dans une dynamique de collaboration, d’apaisement pour trouver des solutions optimales qui permettent à l’entreprise de survivre aussi », a dit le ministre de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique.
Compétitivité, concurrence
Moussa Bocar Thiam souligne que « nous sommes dans un monde de compétitivité », mais estime que la Sonatel « n’est pas dans une dynamique d’écraser ou de fausser la compagnie ». Il ajoute : « Aujourd’hui, la principale préoccupation de la Sonatel et de l’Etat, c’est que la connexion soit au niveau de tout le territoire national, notamment la 3 et la 4 G que nous devons avoir partout. Cela demande des investissements très importants. Et je le relaye parce qu’on ne le dit pas assez. Aujourd’hui, j’ai constaté que depuis 5 ans, et sur 5 ans à venir, des investissements en moyenne de 70 milliards pour asseoir une meilleure connectivité, une meilleure présence des télécommunications sur le territoire national. C’est des instruments extrêmement importants et l’Etat doit soutenir ces initiatives. Parce que l’enjeu majeur, c’est de faire en sorte que dans la quasi-totalité, la connectivité soit présente partout. Et nous sommes à 93% du point de vue des populations mais aussi des infrastructures au niveau national », a conclu le ministre de l’économie numérique.
Maderpost / Emedia