« Soutenons la liberté de la presse, c’est la base de toutes les autres libertés, c’est par là qu’on s’éclaire mutuellement. » (Voltaire) Les organisations de la Presse regroupant les journalistes, les techniciens et l’ensemble des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal, dénoncent vigoureusement l’emprisonnement du journaliste Pape Alé Niang.
CAP – Mis aux arrêts pour « divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la Défense nationale, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques », le journaliste Pape Alé Niang est embastillé en violation flagrante des lois et règlements garantissant la liberté de la presse et la liberté d’informer.
Un abus de pouvoir en porte- à-faux avec les engagements du Président Macky Sall, (le 25 octobre 2015 à Cnews), selon lesquels aucun journaliste ne sera mis en prison au Sénégal, dans l’exercice de sa profession.
En se fondant sur les principes qui régissent la profession du journaliste, les organisations de Presse ne sauraient cautionner une telle forfaiture. Ainsi elles condamnent avec la plus grande fermeté la violation des libertés liées à l’exercice du métier de journaliste.
Constatant une violation flagrante et continue de la Constitution en ses articles 8 et 10, une série de brimades, de violences policières, des arrestations dans des conditions bafouant la dignité humaine, les organisations de Presse regrettent un tel recul démocratique qui prend le contresens de toute émergence.
Les organisations de la Presse sénégalaise alertent l’opinion publique nationale et internationale sur ces dérives autoritaires qui inscrivent le Sénégal en bonne place sur la liste des zones dangereuses pour un journalisme libre, professionnel et responsable.
Le « Monstre » de 2004 dont l’unique dessein était de casser de la plume et du micro est toujours vivant. Aujourd’hui plus que jamais, le Monstre est allergique aux esprits libres. Ce qui veut dire que tous les journalistes au Sénégal sont en sursis.
Conscientes de cette menace, à la suite d’une réunion tenue ce jeudi 10 novembre 2022 à la Maison de la Presse, les organisations de la Presse réaffirment leur engagement pour la libération du journaliste Pape Alé Niang.
A ce propos, une série d’actions est mise en branle dès ce vendredi. Elle commence par une marche virtuelle : Il s’agit d’une campagne de dénonciation massive à travers les réseaux sociaux. Les jours suivants verront des rencontres avec les avocats du journaliste Pape Alé Niang, les organisations de la société civile, la presse, est également prévu.
Le mercredi 16 novembre 2022 sera la journée du « Conseil des Médias » : un grand rassemblement à la Maison de la Presse. Les professionnels de l’information et de la communication, les soutiens et militants de la liberté de presse sont conviés à cette rencontre.
Une autre étape de ce plan d’action concerne une grande marche nationale à Dakar et dans toutes les régions du Sénégal.
« La liberté de la presse n’est pas un privilège des journalistes, mais un droit des citoyens. »
La Coordination des associations de la presse (CAP)
Maderpost