Nous voilà dans le cercle fermé des 20 pays exportateurs de gaz, parmi lesquels 8 nations africaines.
On pourrait appeler ce groupe à l’acronyme barbare (GECF), l’OPEP du gaz. La cousine de l’OPEP, à qui, rien ni personne ne résiste. Surtout pas en ces temps de guerre européenne, dont les effluves font dresser le spectre de la troisième guerre mondiale.
Nous vivrions les séquelles du covid-19, que je ne serais pas surpris, tant le système nerveux mondial semble avoir pris des emboles.
Au regard du recul civilisationnel et économique de la vieille Europe, des avancées à pas de géant de l’empire du milieu et des satellites asiatiques, de l’obésité américaine au dollar sulfurique, nous ne devrions pas être surpris. Et encore moins nous méprendre sur les enjeux en cours.
L’Afrique, que tous disent être l’avenir du monde piégé par l’effet de serre additionnel, ne peut pas, ne pas s’attendre à ce qu’elle vive un autre goulot d’étranglement, après l’esclavage, le colonialisme, le néo impérialisme.
Sans être parano du complot ou de la thèse d’une conspiration internationale, qui ferait du continent le dindon de la farce, gardons grands ouverts nos écoutilles et ouvrons nos lunettes 3D.
Surtout, nous autres Sénégalais et nos deux millions cinq cent mille tonnes de gaz, que nous produirons dès l’année prochaine. A quelques mois du premier tour de la présidentielle de février 2024. Pour être précis.
D’où le pari, de ne pas sombrer dans des spirales de la malédiction du pétrole, que des contrées africaines conjuguent à tous les temps de la corruption et de l’enrichissement illicite.
Certes, le gaz n’est pas le pétrole qui corrompt absolument. Mais mieux vaut prévenir les étincelles des émissions gazeuses, que guérir du réchauffement social et des affrontements politiques.
Transparent, voilà comment doit être le Gazpower. Même s’il est vaporeux.
La molécule de la bénédiction tient à cette panacée, tout comme inversement la névrose de la malédiction.
Pour avoir flambé leurs pétrodollars, des gouvernants ont hypothéqué le développement, confisqué la démocratie et compromis l’avenir de leur pays.
N’allons surtout pas croire, d’un autre côté, que parce que nous vapotons, nous sommes aussi riches que les Saoudiens.
Les recettes gazières pour 2023 feront à peine 3% du PIB. 53 milliards de francs CFA. Faut-il faire un dessin ?
Ce n’est pas demain la veille, que nous alimenterons nos RIB, avec des milliers de milliards de dollars.
A moins que nous devenions des “number one” de l’agro-industrie, du tourisme, de la technologie. Ce serait faire de tout le monde Youssou Ndour, Commençons donc par travailler pour avoir un Impack, pardon un impact social, politique et international.
Charles Faye / Maderpost