Alioune Tine qualifie d’une catastrophe le coup d’état survenu hier au Burkina Faso. Le fondateur de africajom center qui s’exprimait sur les ondes de SudFm radio, estime qu’un coup d’état, c’est loin d’être vraiment un remède par rapport aux crises multiples et complexes auxquelles subit le Burkina Faso.
ALIOUNE TINE – C’est une catastrophe, a fait allusion à la situation qui prévaut au Burkina Faso Alioune Tine « Parce que la série de coups d’états auxquelles on a assisté, comme on dit des coups d’État dans le coup d’État, mais tout cela, c’est une catastrophe », a-t-il dit, estimant par ailleurs « c’est loin d’être vraiment un remède par rapport aux crises multiples et complexes auxquels nous assistons au Burkina Faso et puis qui sont exacerbés par vraiment une sévère crise sécuritaire au Burkina Faso ».
Selon le fondateur de Africajom Center « le Burkina n’a pas besoin de ça, en ce moment parce que quand on regarde la sécurité au Burkina, il y a que la région d’Ouagadougou, qui est sécurisée. Tout le reste du pays, avec les problèmes des personnes déplacées, les réfugiés, les attaques intermittentes, contre les civils, contre les militaires, sans compter aussi les problèmes, il faut très bien le dire, des conflits communautaires exacerbés au Burkina Faso. »
Donc, face à tout cela, dira-t-il « nous avons besoin d’une armée qui est très forte, d’une armée extrêmement unie et d’une armée aussi qui travaille franchement à veiller à la sécurité des populations civiles, mais pas une armée qui est là, tout simplement qui va franchement se quereller pour avoir des pouvoirs. Vous savez, quand vous avez un coup d’État militaire, les contradictions entre les militaires, c’est à la kalachnikov, c’est à l’arme lourde, ça se règle, ça ne se règle pas par le débat démocratique. »
« C’est pour ça que plus vite, les militaires quittent le pouvoir. S’ils doivent corriger, ils corrigent en mettant des civils au pouvoir, en créant comme on dit, un dialogue national sincère avec toutes les parties très inclusives pour permettre effectivement de tracer, d’avoir une feuille de route pour sortir non seulement de la crise, mais en même temps pour corriger les imperfections de la démocratie qui ont causé le coup d’État militaire », a exigé M. Tine.
Maderpost / SudQuotidien