Présent à Orléans quelques jours après le remaniement ministériel qui a vu sa reconduction à son poste, le ministre de l’urbanisme Abdoulaye Sow a justifié sa présence sur les lieux par son statut de vice-président de la fédération. Il a également évoqué, dans cet entretien le sort de son ex collègue Matar Ba, qui quitte le département des Sports après plus de 8 ans de service.
SENEGAL – Qu’est-ce qui justifie votre présence ici, quelques jours seulement après le remaniement ministériel par lequel vous êtes reconduits à la tête du ministère en charge de l’urbanisme ?
« Je suis à Paris en tant que membre de la fédération sénégalaise de football dont je suis un des vice-présidents. Ça ne devrait surprendre personne que je sois là, dans la délégation. C’est le premier match de préparation pour la Coupe du monde qui a des enjeux très importants pour notre pays. Je me devais d’être là, à côté du président Augustin Senghor et les autres, avec la délégation du ministère des Sports, pour discuter avec les joueurs et les motiver davantage. »
Votre désormais ex collègue, Matar Bâ, lui n’a pas été reconduit au ministère des Sports. Pour certains, à deux mois de la Coupe du monde de football, cela peut faire grincer la machine. Votre avis ?
« Je n’ai pas d’avis particulier sur ce sujet même si tout le monde connait mes relations avec Matar Bâ. C’est un ami de très longue date, avec qui je partage beaucoup de choses. Maintenant, il est évident que nous sommes dans une République et la République a ses règles. Aujourd’hui, Matar Bâ a servi avec honneur et dignité le sport sénégalais durant huit ans par la désignation du chef de l’Etat. Il a fait ce qu’il a pu faire et la vie continue. Je suis convaincu que Matar Bâ reste un acteur majeur du sport et il restera dans cette famille. Comme nous aujourd’hui avec d’autres responsabilités mais nous continuons de servir le football. Il ne faut pas trop dramatiser les choses. L’administration, c’est une continuité. L’organisation ne change pas. Il reste juste à prier pour tout le peuple uni aille à la conquête d’autres victoires du Sénégal en Coupe du Monde. »
Partagez-vous l’inquiétude de beaucoup de compatriotes face aux nombreuses absences dans l’effectif des Lions ?
« Chacun a ses responsabilités. Le sélectionneur a la responsabilité de choisir ses hommes, les joueurs en qui il a confiance en un moment donné. J’estime que trouver 23 joueurs dans le monde entier, ce n’est pas difficile. Maintenant, c’est vrai qu’il y a des absences et certains comme Saliou Ciss et autres, qui étaient de la campagne victorieuse de la CAN au Cameroun, mais c’est ça aussi la vie. Nul n’est indispensable. Nous continuons de faire confiance au coach Aliou Cissé qui fait un excellent travail. L’Etat, la fédération et le peuple sénégalais, chacun dans son domaine doit être mobilisé autour du coach, qui est conscient de ses responsabilités. »
Maderpost / Emedia