Le syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) « exige la libération immédiate de l’équipe du bloc opératoire de Kédougou tout en demandant une enquêté rigoureuse et sérieuse pour situer les responsabilités », dans un communiqué dont Maderpost a eu copie.
SANTE – Le syndicat « prend l’opinion à témoin et tient le gouvernement comme responsable de toutes les conséquences pouvant découler de cette situation ».
Ensuite, le SAMES « exige du gouvernement la mise à niveau du système de santé à tous les niveaux à la place d’accusations fallacieuses contre les agents de santé ».
« Enfin, le SAMES mobilise et engage tous ses membres dans un premier plan d’action avec une grève de 24H le vendredi 2 septembre 2022 pour exiger le respect de la dignité des agents de de santé et se réserve le droit d’user de tous les moyens légaux pour la libération immédiate de Dr Faye et de ses collaborateurs. »
Le syndicat « déplore l’acharnement depuis un certain temps des autorités sur le personnel de santé en général et sur ses membres en particulier ».
Cet « acharnement » est marqué le 31 Aout 2022 « par une garde à vue injuste de notre collègue Dr Leonce Mbade Faye, gynécologue du centre de santé de Kédougou et des membres de son équipe ».
« Le décès d’un patient à l’hôpital et particulièrement au cours d’une intervention chirurgicale, ne peut en aucun cas, motiver la garde à vue de ces agents sur la base d’allégations non vérifiées de tierces personnes. C’est inacceptable ! », se scandalise le syndicat, dénonçant « le sarcasme d’une presse à sensation, ignorant l’existence d’un geste médical douloureux de dernier recours qui a sauvé tant de femmes appelé embryotomie, le présente comme un acte barbare pour surfer sur la douleur de la famille en trompant beaucoup de sénégalais au passage ! C’est irresponsable ! »
« Le SAMES présente ses condoléances attristées aux proches et parents de la victime, qui malheureusement malgré l’engagement de l’équipe du bloc opératoire qui a mis tous les moyens à leur disposition avec une diligence et une expertise avérée, n’a pu être sauvée.
Le SAMES a toujours alerté et n’acceptera jamais que les agents de santé soient les boucs émissaires des manquements du système de santé. », conclut le communiqué.
Arrivée au centre de santé de kédougou peu après 13h00 pour un accouchement présentant des complications, Mamy Doura Diallo, épouse Cissé, a été déclarée décédée le mercredi 31 août, à 19h00, après de vaines tentatives de la ramener en vie à la suite d’un arrêt cardiovasculaire enregistré à 18h30 au centre de santé de Kédougou.
La présentation d’un bébé mort par strangulation, selon l’autopsie, a fait procéder à une embryotomie.
Maderpost
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