À travers un communiqué rendu public ce jeudi 29 avril, le Secrétaire permanent du Crédit hôtelier et touristique a apporté la réplique au président du Syndicat Patronal de l’Industrie hôtelière et touristique du Sénégal (SPIHS), Mamadou Racine Sy. TOURISME – « Le mardi 26 avril 2022, des représentants du secteur privé touristique dirigés par Monsieur Mamadou Racine Sy, Président du Syndicat Patronal de l’Industrie hôtelière et touristique du Sénégal (SPIHS) ont tenu un point de presse pour s’attaquer de manière unilatérale au Ministre du Tourisme et des Transports aériens et stigmatiser les « lenteurs et la non-effectivité des financements du Crédit hôtelier et touristique (CHT.) » En effet, au cours de leur dernière conférence de presse, parlant au nom et pour le compte du SPIHS, Racine avait dénoncé un « détournement de destination » fait par le ministre du tourisme et des infrastructures aériennes, Alioune Sarr, s’agissant du crédit hôtelier. Ce, en plus de supposées lenteurs déplorables notées dans le déblocage et l’octroi des fonds. Le mardi 26 avril dernier, au cours de la cérémonie d’évaluation de l’état de mise en œuvre du mémorandum du secteur privé touristique (18 mois après sa validation par le président Macky Sall), Racine Sy avait déclaré ceci : « On n’a pas de ministre du tourisme, le poste est vacant. » Des propos qui ont motivé la réponse de la partie pointée du doigt, qui a d’emblée précisé : « Nulle part il n’y a eu d’intervention du Ministre Alioune Sarr et sa responsabilité ne saurait être évoquée encore moins engagée. » Le communiqué parvenu à Dakaractu de renseigner «qu’entre 2020 et 2022, le Crédit hôtelier et touristique a accordé plus de vingt (20) milliards de FCFA de prêts aux acteurs touristiques (à travers le crédit classique, les fonds de résilience et le financement de la relance) et avec la pandémie, des différés de paiement ont été accordés pour le remboursement. » De plus, le secrétaire permanent du CHT d’informer que « Le Crédit hôtelier et touristique (CHT), logé au MTTA, qui est un organe paritaire composé de représentants du secteur privé (SPIHS, SAVTS, FNOTSIS, FOSIS) et de l’administration, notamment le Ministère en charge du tourisme, le Ministère des Finances, le Ministère de l’Économie, le Ministère en charge des PME, le FONGIP et le FONSIS, tient à rétablir les faits dans leur réalité devant l’opinion publique et en toute responsabilité tout en se réservant de verser dans des polémiques ou de répondre à toute sorte d’attaque personnelle ou de jugement de valeur. » Malgré les difficultés auxquelles ont été confrontées les acteurs du secteur touristique et le transport aérien, du fait de la pandémie de Covid-19, le document renseigne que « l’État du Sénégal avait mis en place une ligne de financement de 15 milliards de FCFA en faveur du secteur privé à travers un compte de tiers logé dans le Crédit hôtelier et touristique dans le cadre du Programme de Résilience économique et sociale (PRES). Ce fonds avait pour objet d’aider les entreprises du secteur à faire face à leurs besoins en fonds de roulement dont la priorité était donnée au paiement des salaires et des charges liées à l’exploitation en leur assignant le double objectif de sauvegarder les emplois et de préserver l’outil de travail. » Avec comme effet immédiat des milliers de financements : « dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie environ deux mille (2000) acteurs et entreprises pour des montants allant de 500 000 FCFA à 600 000 000 FCFA. Les bénéficiaires de ces financements sont répartis ainsi qu’il suit : trois cent cinquante-quatre (354) établissements d’hébergement touristique (hôtels, auberges, campements, etc…), cent vingt-trois (123) agences de voyages, deux cent quatre-vingt-un (281) restaurants de tourisme et mille cent quarante (1 140) artisans et guides touristiques. » Pour ce qui est de la relance de l’activité touristique le communiqué de rappeler que les instructions du chef de l’État avaient été suivies et « le ministre des Finances et du Budget et le ministre du Tourisme et des Transports aériens ont travaillé avec deux banques partenaires, la BNDE et la NSIA Banque, pour la mise en place d’une ligne de financement de 75 milliards de FCFA destinés exclusivement aux investissements à l’aide d’un effet de levier. Dans le cadre de ce mécanisme, l’État met en place un fonds de garantie et les banques partenaires lèvent des fonds avec un effet multiplicateur pour financer les besoins en investissement des entreprises. » C’est dans ce sens que le gouvernement, en 2021 « a mis en place un fonds d’amorçage de garantie de cinq milliards (5 000 000 000) de francs CFA dans chaque banque partenaire pour le démarrage du programme, condition nécessaire pour la mise en œuvre de l’effet de levier conformément aux exigences du régulateur bancaire et des clauses obligatoires des accords de Bâle. Après la signature des conventions, les acteurs et le Comité de gestion du Crédit du Transport aérien (CTA), ont choisi de rester dans le cadre du mécanisme de financement par le compte de tiers, au regard de leurs nouveaux besoins en investissement et de leur spécificité. » Poursuivant, le secrétaire permanent du crédit hôtelier de révéler que « le montant mis à la disposition de la BNDE a été transformé en compte de tiers en faveur du transport aérien et a permis le financement des vingt-six (26) entreprises dont les requêtes ont été validées par les banques pour un montant de 6 milliards de FCFA. » Pourtant, Racine Sy, le président du Syndicat Patronal de l’Industrie hôtelière avait déclaré qu’ils ne n’ont rien reçu des 75 milliards du CHT… En guise de réponse, le document exploité par Dakaractu informe : « S’agissant du Crédit hôtelier et touristique (CHT), cent quinze (115) dossiers de demande de financement d’investissement ont été étudiés par le Comité de Gestion dont quarante-sept (47) ont été approuvés pour un montant total de dix-neuf milliards cinq cent quatre-vingt-dix-huit millions cinq cent quatre-vingt-dix-huit mille sept cent dix-neuf (19 598 598 719) francs CFA et transmis aux banques partenaires. De ce montant, neuf milliards cinq cent soixante-six millions sept cent quatre-vingt-deux mille neuf cent cinquante (9.566 782 950) francs CFA ont été approuvés par le comité de crédit des banques dont quatre milliards (4 000 000 000) francs FCFA déjà mis en place. » Il s’y ajoute que : « il y a six (06) membres du secteur privé touristique dont Monsieur Mamadou Racine Sy, Président du SPIHS, qui siègent dans le Comité de Gestion du Crédit hôtelier et touristique et qui ont participé à l’étude ainsi qu’à l’approbation de ces dossiers. Alors qu’au départ, il n’y avait que trois représentants du secteur privé, c’est avec le Ministre Alioune Sarr que d’autres ont intégré le Comité dont le Président Mamadou Racine Sy. Cela, il est important que les acteurs du secteur le sachent de même que l’opinion. Nulle part il n’y a eu d’intervention du Ministre Alioune Sarr et sa responsabilité ne saurait être évoquée encore moins engagée. D’ailleurs, les décisions de financement sont prises de manière consensuelle par le Comité de Gestion au terme des analyses et discussions entre toutes les parties prenantes et consignées dans un procès-verbal qui est validé par les membres avant la transmission des dossiers au niveau des banques partenaires. » « S’agissant de lenteurs à imputer au Ministre Alioune SARR, c’est lui faire un mauvais procès car une fois que les dossiers sont validés par le CHT, ils sont transmis aux banques qui les examinent avec leur comité de crédit conformément aux exigences de garanties dictées par la réglementation bancaire. A ce niveau, les banques ont clairement fait le point, à la requête du CHT, sur d’éventuels retards dans le traitement des dossiers. » « Ainsi, force est de reconnaître que certains dossiers éligibles pêchent par l’absence de garanties exigées par les banques, condition sine qua non pour la mise en place des crédits. Donc, si on peut parler de lenteurs c’est bien à ce niveau et le Ministre n’y est absolument pour rien. » « En outre, il faut noter aussi qu’entre 2020 et 2022, le Crédit hôtelier et touristique a accordé plus de vingt (20) milliards de FCFA de prêts aux acteurs touristiques (à travers le crédit classique, les fonds de résilience et le financement de la relance) et avec la pandémie, des différés de paiement ont été accordés pour le remboursement. » Le Ministère de rassurer qu’il a toujours « considéré les membres du secteur privé touristique comme des partenaires et les a toujours associés dans toutes ses initiatives », avant d’ajouter que : « Dans un contexte où les destinations touristiques se battent pour afficher plus de sérénité, de sûreté et de sécurité, aucun autre agenda ne doit sous- tendre les initiatives dans le secteur touristique sinon l’effectivité de la reprise de l’activité et l’atteinte des objectifs du PSE à l’horizon 2023 avec 3 millions de touristes et 10 millions en 2035 ». Le CHT, sous les orientations du Ministre Alioune Sarr, reste concentré avec sérénité sur ces objectifs. Maderpost / Dakaractu]]>
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