Près de quatre ans après le limogeage de Dr Arikana Chihombori-Quao, en octobre 2019, aux fonctions d’ambassadeur de l’Union africaine aux Etats-Unis après ses critiques acerbes contre la France, on apprend que Macron est passé par là.
UA – Plusieurs années après le limogeage du médecin américain d’origine ghanéenne, il se dit que c’est au lendemain de sa déclaration que le président français Emmanuel Macron a appelé feu Idriss Deby qui lui a son Tour à joint Moussa Faki pour lui demander de rappeler la dame zimbabwéenne en poste à Washington. C’est qui fut fait avec effet immédiat.
BBC écrivait peu après son limogeage en octobre 2019 : « Dans une lettre adressée à Chihombori-Quao le 7 octobre, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré que la diplomate est relevée de ses fonctions conformément aux règles de la Commission ».
Ayant pris ses fonctions en 2017, elle avait exercé diverses fonctions à l’Union africaine avant sa nomination comme ambassadrice de l’Union africaine aux États-Unis, Dr Arikana Chihombori-Quao était « connue pour ses prises de positions publiques sur l’influence et la mainmise de la France sur ses anciennes colonies africaines », écrivait alors BBC.
Elle a souvent exprimé sa désapprobation à l’égard des puissances occidentales, la France notamment, qui, selon elle, continuent à promouvoir leurs politiques à l’égard des gouvernements africains.
A l’époque, la porte-parole du bureau du président de l’UA, Ebba Kalondo, avait déclaré à CNN que Chihombori-Quao « était arrivée au terme de sa nomination politique après avoir passé trois ans à ce poste ».
Selon lui, laisser entendre qu’elle était punie pour ses opinions est faux.
Dans une pétition en ligne, le Congrès de la diaspora africaine, avait demandé sa réintégration.
Selon ledit congrès, la diplomate avait été licenciée en raison de « l’influence et des pressions exercées sur les dirigeants et les peuples africains par les anciennes puissances coloniales d’Europe ».
Mais il semble qu’une nouvelle conscience africaine portée par une jeunesse francophone anticolonialiste et anticonformiste aidée par une géopolitique rudement mise à l’épreuve par Moscou est en train de changer la donne, voire dynamiter la FranceAfrique.
De Bamako à Niamey en passant par Ouaga, le sentiment anti-français grossit et il n’est pas exclu qu’il gagne d’autres capitales de l’Afrique de l’Ouest francophone dans lesquelles la langue française a perdu de vitesse et grandement au point de voir des programmes de l’audiovisuel quasiment exclusivement en langues nationales. Le chaines radio et télé n’échappent pas à cette nouvelle réalité au Sénégal.
Maderpost