La Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS), par la voix de son directeur général Racine Talla, annonce une nouvelle politique de management de ses stations de radio régionales, en vue d’une plus grande flexibilité.
AUDIOVISUEL – « On va faire un management différent de la radio, qui va nous permettre de prendre en charge les cachets de façon adéquate. C’est cette politique qu’on a décidée avec la nouvelle politique de management qu’on va développer pour les régions », a-t-il dit.
Le DG de la RTS s’exprimait vendredi au cours d’une conférence de presse, à Touba, une rencontre au cours de laquelle il est revenu sur “les temps forts” de la tournée qu’il a entreprise à travers le Sénégal.
Celle-ci vise à s’enquérir du niveau d’équipement des stations de radio régionales de la chaîne publique sénégalaise, lesquelles comprennent aussi un réseau représentant un “embryon” de télévision zonale.
La tournée a permis d’arriver à la conclusion que la RTS doit “(…) davantage travailler à une meilleure gouvernance” de ses chaines régionales, restées « très arrimées » au niveau central, malgré une décentralisation entamée, ce qui “handicape fortement leurs performances“, selon M. Talla.
Sur la base de ce constat, la direction générale est appelée à adopter des stratégies qui permettraient de corriger les incohérences notées, a-t-il indiqué.
“C’est pourquoi, dans le nouveau projet qu’on a, il s’agira de voir comment donner plus de flexibilité en matière de gestion, plus d’autonomie à ces stations régionales qui pour la plupart souffrent de déficit de personnel, ont beaucoup d’agents qui sont prestataires ou qui sont au cachet”, a-t-il ajouté.
“La RTS pendant longtemps s’est laissée piéger par cette question des prestataires qui est revenue partout, et à un moment, on était gêné parce que nous sommes responsables de cette situation“, a-t-il fait valoir.
La RTS compte toutefois accompagner les prestataires qui ont “des prédispositions” avec la valorisation de leurs acquis afin d’en faire des permanents et de cette manière arriver à “couper la chaine de développement de cette catégorie de personnel”, a poursuivi son directeur général.
“Je suis prêt à augmenter leurs cachets mais je ne suis pas prêt à les recruter. Ceux qui sont au cachet et qui contribuent à la vie de la radio et qui sont écoutés, certains auront leurs cachets revalorisés », a précisé Racine Talla.
Des séances seront organisées pour les autres, en vue de leur faire bénéficier d’une formation avant d’en faire des agents de programme.
“Pour les prestataires qui sont déjà là, nous avons décidé de les gérer mais aussi de mettre fin à la chaine multiplicateur des producteurs » qu’il considère comme “des solutions de facilité pour les chefs de station”.
Selon Racine Talla, les investissements consentis par l’Etat du Sénégal depuis 2013, pour l’acquisition d’équipements de dernière génération, tournent “autour de 20 milliards FCFA”.
“La RTS a conçu un projet avant-gardiste dans la sous-région ou même dans la région africaine pour pouvoir anticiper” les mutations du secteur et pouvoir “disposer d’une plateforme de production et de diffusion apte à contenir ces mutations”, a-t-il indiqué.
Ce financement a selon lui permis de compléter le maillage du territoire national en radios régionales, avec la création de nouvelles stations.
“Nous avons implanté Radio Sédhiou, Radio Kaffrine et Radio Kédougou. Au total, la RTS peut se prévaloir de disposer d’un réseau radiophonique de 17 chaines, 13 pour les régions, une à Mbacké, Radio Sénégal à Dakar, Dakar FM et Radio Sénégal Internationale (RSI)”, a expliqué Racine Talla.
A cela s’ajoutent quatre chaines de télévision (RTS1, RTS2 à Dakar, RTS3, RTS4), “avec une plateforme digitale qui commence à s’imposer dans le paysage” médiatique sénégalais.
Racine Talla annonce pour bientôt RTS 5 Matam pour couvrir la région nord et une partie de région nord-est du Sénégal.
Maderpost / Aps