Si la Conférence des Parties, COP pour son abréviatif, est devenue si connue, assez bien intégrée du reste dans la conscience collective quasi-mondiale, ceci, ne nous-y trompons surtout pas, est loin de relever d’un fait du hasard.
COP 29 – Avant tout, une question : pourquoi l’appellation « Conférence des Parties« en lieu et place de “Conférence des Pays » par exemple?
C’est parce que dans certaines régions du monde, des États ont fait le choix de l’option des regroupements. Ce cas est celui de l’Union Européenne pour ne citer qu’elle.
Les 27 États qui la composent, dans le but de mieux défendre les intérêts qui leur sont communs lors des négociations liées au climat et qui sont souvent âpres, ont jugé utile d’éviter d’agir en singleton.
Et comme de nos jours, les blocs sont de plus en plus à la mode, l’on comprend aisément que l’appellation choisie à cet effet est celle qui sied.
Mais alors, en pareil cas, il importe de bien faire la part des choses entre trois COP distinctes.
La 29ème conférence qui vient de s’achever à Baku (Azerbaïdjan) est dite celle du climat.
De toutes les COP, elle est incontestablement la plus en vue pour au moins deux bonnes raisons.
1-Son ouverture solennelle est marquée par la présence effective du chef d’Etat du pays hôte du sommet, généralement entouré de dizaines de ses homologues. Leur prise de parole s’en suit naturellement. Une médiatisation à outrance l’accompagne donc obligatoirement.
2-Sa session est annuelle et non bi-annuelle comme le sont les deux autres COP. Cela aussi contribue grandement à asseoir sa visibilité.
Les deux autres COP sont celles dédiées à la biodiversité et à la lutte contre la désertification. Elles en sont à leur seizième édition cette année, loin derrière la COP-climat pour la raison avancée ci-haut.
Concernant la biodiversité, le dernier sommet consacré, récent d’ailleurs, a eu lieu dans la capitale de la Colombie.
Quant à la COP projetée afin de freiner l’avancée fulgurante et inquiétante des déserts dans le monde, sa tenue est programmée du 2 au 13 décembre 2024 dans le royaume wahabite, Ryad précisément.
RÔLE DE JVE-SÉNÉGAL
C’est en prélude à cette dernière COP que les membres de l’ONG JVE-SÉNÉGAL (Jeunes Volontaires pour l’Environnement) se sont réunis dans l’après-midi du 27 novembre 2024.
Leur rencontre a eu pour cadre l’enceinte du Parc Zoologique et Forestier de Hann à Dakar.
Au nombre d’une trentaine, quelques partenaires de même que la presse y ont assisté.
L’objectif est de prendre conscience de l’étendue des dégâts causés par le fléau que constitue la montée en puissance du désert au plan national.
Dans le même temps, ces retrouvailles baptisées « ndadjé » visent la convergence des différentes positions. Les environnementalistes ont intérêt à s’accorder sur les solutions idoines, véritablement aptes au point de ressusciter le vert partout.
En effet, la prochaine COP de Ryad (Arabie Saoudite), à l’instar de celles qui l’ont précédé, demeure une tribune où les représentants de chaque coin de notre planète défendent certes une cause commune : la non-amplification de la désertification. Mais en le faisant, chaque pays tient bien évidemment compte des spécificités qui lui sont propres.
Et c’est sur la base de ce qui sera présenté à Ryad que les partenaires techniques et financiers élaborent les projets et programmes, d’une durée de deux ans et destinés à chaque région du monde, à chaque pays.
JVE-Sénégal est donc en train de mettre les bouchées doubles pour que ses membres, appelés à plaider en faveur du « pays de la téranga », puissent s’y atteler avec la plus grande efficacité qui soit.
Maderpost / Djibril DIOP