L’élection de Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême constitue un tournant historique pour notre pays.
Seulement l’arrivée du duo Sonko/Diomaye au pouvoir coincide avec un contexte économique difficile marqué par les chocs éxogènes , une inflation ressortie à 5,9%, un déficit budgétaire à 4,9% du PIB, bien au-delà de la norme communautaire (3%) et , un taux d’endettement tout aussi élevé ( 73,4%) dépassant aussi la norme régionale (70%).Conséquence , le taux de croissance projeté pour 2024 est revu à la baisse 7,1% contre 8,3%.
Un programme économique et social extraordinaire pour un développement durable pourrait inclure plusieurs aspects clés :
1.Développement économique durable : prioriser les investissements dans des secteurs durables tels que les énergies renouvelables, les technologies propres, l’agriculture biologique et les transports écologiques pour stimuler la croissance économique tout en réduisant l’empreinte environnementale.
2. Réduction des inégalités : mettre en place des politiques sociales visant à réduire les inégalités socio-économiques, notamment à travers des programmes d’éducation et de formation professionnelle accessibles à tous, ainsi que des mesures de protection sociale pour les groupes les plus vulnérables.
3. Protection de l’environnement : renforcer les régulations environnementales, promouvoir la conservation des ressources naturelles, encourager les pratiques durables dans l’industrie et l’agriculture.
4. Innovation et technologie : stimuler l’innovation et l’adoption de technologies avancées dans tous les secteurs, en encourageant la recherche et le développement, ainsi que l’accès aux nouvelles technologies pour tous les citoyens.
5. Infrastructure et urbanisme durables : investir dans des infrastructures durables et résilientes, promouvoir un urbanisme écologique et inclusif, et améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments et des transports.
6. Partenariats public-privé : encourager les partenariats entre le secteur public, le secteur privé et la société civile pour mettre en œuvre des initiatives innovantes et collaboratives en faveur du développement durable.
7. Éducation et sensibilisation : promouvoir l’éducation et la sensibilisation à la durabilité environnementale et sociale à tous les niveaux, de l’école à l’université, ainsi que par le biais de campagnes d’information et de sensibilisation dans les médias et la société civile.
En combinant ces éléments dans un programme global, il serait possible de créer un environnement propice au développement économique et social durable, tout en préservant les ressources naturelles et en améliorant la qualité de vie des citoyens.
Pour rendre efficaces les régies financières de l’État, voici quelques mesures qui pourraient être prises :
1. Modernisation des systèmes informatiques : investir dans des technologies modernes pour automatiser les processus, améliorer la gestion des données et réduire les risques d’erreurs et de fraudes.
2. Renforcement des capacités du personnel : former le personnel aux nouvelles technologies, aux meilleures pratiques de gestion financière et à la lutte contre la corruption pour garantir des opérations transparentes et efficaces.
3. Amélioration de la transparence : mettre en place des mécanismes de suivi et de reddition de comptes pour assurer que les fonds publics sont utilisés de manière responsable et conformément aux politiques et aux lois en vigueur.
4. Optimisation des processus : réviser et simplifier les processus administratifs et financiers pour réduire les délais de traitement et les coûts de fonctionnement.
5. Renforcement des contrôles internes : établir des mécanismes de contrôle interne rigoureux pour prévenir les abus, les détournements de fonds et les erreurs comptables.
6. Collaboration avec le secteur privé : établir des partenariats public-privé pour bénéficier de l’expertise et des ressources du secteur privé dans la gestion financière et la mise en œuvre de projets.
7. Utilisation de données et d’analyses : exploiter les données et les analyses pour prendre des décisions éclairées, identifier les domaines d’amélioration et optimiser les performances des régies financières.
8. Centralisation et coordination : centraliser les opérations financières et renforcer la coordination entre les différentes entités gouvernementales pour éviter les doublons, améliorer la gestion des fonds et assurer une utilisation cohérente des ressources.
9. Mise en place de mécanismes de détection précoce : établir des systèmes de surveillance et de détection précoce des irrégularités financières, tels que des alertes automatiques en cas de transactions suspectes, pour agir rapidement et prévenir les pertes financières.
10. Encouragement de la participation citoyenne : impliquer activement la société civile et les citoyens dans la surveillance et la reddition de comptes des régies financières de l’État, par le biais de mécanismes de participation publique, de rapports réguliers et d’audits indépendants.
11. Utilisation de technologies émergentes : explorer et adopter les technologies émergentes telles que la blockchain .La technologie de la blockchain est un registre numérique décentralisé et distribué qui enregistre les transactions sur plusieurs ordinateurs.
Chaque transaction, ou “bloc”, est liée à la précédente, formant ainsi une chaîne. Cette technologie garantit la transparence, la sécurité et l’immutabilité des données. Elle est largement utilisée dans les cryptomonnaies telles que le Bitcoin, mais ses applications s’étendent à la gestion de la chaîne d’approvisionnement, aux contrats intelligents, aux systèmes de vote, et bien plus encore pour garantir la transparence, la traçabilité et la sécurité des transactions financières.
12. Renforcement des partenariats internationaux : collaborer avec des partenaires internationaux, tels que des organisations financières internationales et des gouvernements étrangers, pour bénéficier de leur expertise, de leurs bonnes pratiques et de leur soutien financier dans la modernisation des régies financières.
13. Promotion de l’innovation et de l’entrepreneuriat : encourager l’innovation et l’entrepreneuriat dans le secteur financier en soutenant les start-ups et les initiatives qui proposent des solutions technologiques novatrices pour améliorer la gestion financière de l’État.
En combinant ces approches, les régies financières de l’État peuvent devenir non seulement efficaces mais aussi résilientes, transparentes et adaptées aux défis contemporains de gestion des finances publiques.
Un programme de gestion des ressources gazières doit être à la fois stratégique et durable pour maximiser les avantages économiques tout en préservant l’environnement. Voici quelques points clés qu’un tel programme pourrait inclure :
1. Évaluation des ressources : réaliser une évaluation précise des réserves de gaz naturel pour une planification adéquate et une utilisation optimale.
2. Cadre réglementaire : mettre en place un cadre réglementaire solide pour encadrer l’exploration, l’extraction, et la commercialisation du gaz naturel, garantissant la transparence, la responsabilité, et la conformité aux normes environnementales.
3. Développement responsable : adopter des pratiques d’extraction responsables qui minimisent les impacts environnementaux, notamment en matière de gestion des déchets, de préservation de la biodiversité, et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
4.Valorisation économique : élaborer des stratégies de valorisation économique du gaz naturel, notamment par le développement de filières industrielles compétitives, la promotion de l’investissement national et étranger, et la maximisation des retombées économiques pour le pays.
5. Infrastructures et logistique : investir dans des infrastructures et une logistique efficaces pour l’acheminement, le stockage, et la distribution du gaz naturel, en favorisant l’intégration régionale et l’accès aux marchés internationaux.
6. Technologies innovantes : encourager la recherche et le développement de technologies innovantes pour l’extraction, le traitement, et l’utilisation du gaz naturel, en visant l’efficacité énergétique et la réduction des coûts.
7. Formation et emploi : promouvoir la formation spécialisée et le développement des compétences dans le secteur gazier, tout en favorisant la création d’emplois locaux et durables.
8. Partenariats internationaux : établir des partenariats stratégiques avec des acteurs internationaux pour le transfert de savoir-faire, le partage d’expertise, et la coopération dans le domaine de la gestion des ressources gazières .
Marie Bâ AIDARA, Economiste/Ecrivain, Ancien Ministre, Consultant
mariebabacarba@gmail.com