HOMMAGE – Le Président Directeur Général du groupe de presse Walfadjiri a tiré sa révérence mardi matin à l’hôpital principal de Dakar, suite à un malaise cardiaque. Sidy Lamine Niasse en plus d’être un grand homme de média qui a forgé au fil des générations beaucoup de grandes plumes nationales ou internationales était aussi un homme religieux et analyste politique averti, engagé pour des causes sociales justes. Un bloc-notes à la plume noire en ce mardi noir.
Une grande tristesse a frappé la communauté sénégalaise plus particulièrement celle de la presse. Un coup de tonnerre sous les pieds des professionnels de l’information. Un des monuments du paysage médiatique s’est écroulé. Sidy Lamine Niasse, est décédé ce mardi 4 décembre 2018 à l’hôpital principal de Dakar à l’âge de 68 ans, suite à un malaise cardiaque.
Le défunt Sidy Lamine Niasse, conscient du rôle qu’il jouait et assumait avec ses convictions courageuses et risquées parfois, dans le milieu médiatique, a pleinement vécu et rempli sa mission d’homme de presse. On peut même le comparer au soldat infatigable de la « chaudière politique » au Sénégal. Walfadjiri est une école de formation. Il est l’Albert Londres des générations de journalistes qui ont arpenté les escaliers de la bâtisse jaune de Sacré Cœur avant d’atterrir au Front de Terre.
Sidy Lamine s’en est allé laissant derrière lui un vide énorme mais il a su assurer ses arrières en nous laissant un grand héritage médiatique, c’est à dire des journalistes engagés conscients de leur rôle d’assurer la relève du combat de vigie qu’il portait avec une fierté et fermeté. Sans prendre la grosse tête.
Son parcours de grand combattant
Ce grand combattant de la liberté était un enseignant arabe. Il n’était l’allié d’aucun parti. Il a mené le combat de liberté et d’émancipation des peuples à travers la presse. Sous sa plume alerte qui est très attendue par les lecteurs. Sidy lamine était un homme multidimensionnel, car sa connaissance ne se limitait pas seulement aux médias ou à la politique, c’était aussi un grand homme religieux. Son émission «Diiné ak Diamono » sur Walfadjiri TV était l’une des émissions les plus suivies au Sénégal et au delà des frontières. Sa position religieuse était normale car il est le fils du premier khalife des Niassennes bien connu et respecté des fidèles. Sidy était plus qu’un connaisseur, c’était un homme très social de par ses actions de bienfaisance qu’il apportait aux personnes démunies.
Les grandes plumes encadrées par le défunt Sidy Lamine Niasse
Ce grand fondateur du groupe Walfadjiri a vu grandir tous les pionniers de la presse sénégalaise. Les plus grandes plumes de ce pays sont passées par Walfadjiri avant de marquer leurs empreintes à l’échelle internationale.
D’assidus professionnels de l’information qu’on ne présente plus dans le paysage médiatique local et panafricain sont passés à l’école de Sidy Lamine. Parmi ceux-là, on peut citer Tidiane Kasse, Abdourahmane Kamara, Ousseynou Gueye, Jean Meissa Diop, Souleymane Jules Diop, Seynabou Mbodj, Charles Faye, Seydou Sall, feu Bakary Traoré.
Sidy Lamine Niasse n’a pas seulement encadré des journalistes sénégalais, mais également des journalistes de la sous-région qui font aujourd’hui la fierté de la presse régionale africaine. Nous avons également recueilli le témoignage d’un pur produit de Walfadjiri qui a fait l’école du Mollah.
Le journaliste Ismaël Aidara après avoir fréquenté l’école Walfadjiri a atterri successivement à Africa Magazine, La Lettre du Continent et à l’hebdomadaire international LES AFRIQUES comme rédacteur en chef de Les Afriques de 2006-2017.
Ismael Aidara est le fondateur du premier journal numérique panafricain en 2017, « Confidentiel Afrique ». » Sidy était un homme juste plein d’énergie et aimait donner la chance à chacun. Il était aussi rigoriste et généreux dans le travail. Ce qui m’a le plus frappé lors de mon passage, est qu’il n’interférait pas dans les contenus des journalistes. » témoigne le patron de Confidentiel Afrique. Sidy Lamine Niasse, l’Académie du journalisme, est parti à jamais laissant une grande tristesse derrière lui mais aussi un grand héritage, les pionniers des médias, lesquels porteront toujours son combat, celui d’être des sentinelles de la démocratie.
Par OKD avec Confidentiel Afrique