À deux semaines de la COP26, les prévisions de production d’énergies fossiles restent incompatibles avec l’objectif fixé de limiter à 1,5°C la hausse des températures. Les Nations unies préviennent aussi que le réchauffement climatique pourrait affecter jusqu’à 118 millions d’Africains d’ici 2030.
RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE – Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), il faudrait baisser immédiatement et fortement la production mondiale d’énergies fossiles pour espérer atteindre l’objectif de limitation du réchauffement climatique fixé en 2015 par l’Accord de Paris. Or, la tendance est tout autre.
Les pays « prévoient toujours une augmentation de la production de pétrole et de gaz, et seulement une baisse modeste de la production de charbon d’ici 2040 », a expliqué Ploy Achakulwisut, chercheuse au Stockholm Environment Institute (SEI) et auteure principale du rapport publié par le PNUE. Le rapport estime que d’ici 2030, il sera produit plus de deux fois ce qui devrait être si les États veulent limiter le réchauffement climatique à 1,5°.
L’annonce vise à provoquer un sursaut à 10 jours de l’ouverture de la COP26 de Glasgow, dont un des objectifs est de tout faire pour que l’objectif de +1,5°C reste accessible. « Lors de la COP26 et au-delà, les gouvernements du monde doivent se mobiliser et prendre des mesures rapides et immédiates pour combler l’écart de production en matière de combustibles fossiles et assurer une transition juste et équitable. L’ambition climatique, c’est cela », a commenté la patronne du PNUE, Inger Anderson.
Selon le rapport, depuis le début de la pandémie de Covid-19, début 2020, les pays du G20 ont affecté environ 300 milliards de dollars de financements vers les énergies fossiles, plus que vers les renouvelables.
Maderpost / Rfi