Le meilleur médecin de l’homme est la marmite dit un adage savoyard. Mais tel ne semble pas être le cas chez nous, où la pitance calait dans les poches désargentées de goorgorlu en panne sèche, avant que les prix des denrées alimentaires n’accusent les plus importantes augmentations depuis 2011, année record des hausses, après la crise alimentaire de 2008. La faute, au surenchérissement des prix des produits agricoles, survenu avec la reprise économique rapide constatée un peu partout dans le monde. Mais surtout, à la Chine, qui a perturbé les marchés céréaliers, d’huiles et de la viande. Car un milliard quatre cent millions de personnes à nourrir, ce n’est pas peu. Voilà pourquoi Pékin affole le marché international par l’importance de ces achats. Voilà comment, consommateurs et commerçants sénégalais subissent la flambée des prix, dont l’avant-gout nous était déjà donné en fin 2021. Une fois de plus, le covid-19, pandémie mystérieuse du 21e siècle parue, comme par un pur hasard en Chine, est passé par là. Provoquant un embouteillage monstre de conteneurs, quasiment tous, à destination de Pekin. Quand la Chine fait son marché, désormais en Yuans, l’Occident s’enrhume, l’Afrique en perd l’appétit. La situation se complique davantage pour nous autres Sénégalais et Ouest-Africains, champions toute catégorie d’importation de malbouffe et babioles, quand Poutine fait le ménage en Ukraine pour s’ouvrir une porte sur la mer noire et impose un nouvel ordre mondial monétaire. Le Sénégal, comme ses voisins, mais encore plus qu’eux, paie aujourd’hui ses errements, dans ses politiques et orientations stratégiques. Force industrielle sans comparaison en Afrique de l’Ouest, entre 1940 et 1970, notre pays a perdu de sa superbe et sa primauté en 1990. Du statut d’histoire glorieuse de l’industrie sénégalaise enviée par la Corée du Sud, le Singapour, la Malaisie, et d’autres pays asiatiques et africains, en 1960, le Lion de l’économie ouest-africaine que nous étions, est devenu un caméléon de la structure économique. Changeant de couleur, plus en fonction des desideratas de régimes politiques surcotés, que des stratégies opératoires et concluantes. A l’arrivée, nous voilà à importer des voitures, nous qui montions Berlier en 1949, ou encore Gaindé dans les années 1970. A importer du tissu, nous qui fournissions l’armée américaine. A importer de Turquie des chaussures, nous qui nous avions Bata dès 1941. Bref, à tout importer, nous qui étions industrialisés en 1883. Et pourtant, nous savons tous, que cette industrie, que nous avons tuée avec l’aide de pays amis, tire l’agriculture vers le haut et installe les conditions de performances des services. Et on se plaint aujourd’hui de la cherté des produits importés. Allons ! Charles FAYE]]>
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