Pour payer les bourses de sécurité familiale destinées aux couches les plus vulnérables de la société, l’Etat du Sénégal a choisi La Poste. Seulement, alors que ce réseau et service «financier» de proximité est obligé d’honorer son engagement chaque trimestre, en versant de l’argent aux bénéficiaires de ces allocations, l’Etat ne rembourse pas automatiquement. Conséquence, l’Etat reste devoir une dette de 42 milliards de francs Cfa au Groupe La Poste. C’est du moins ce qu’a révélé Ibrahima Sarr, le représentant du personnel du Groupe La Poste hier, mardi 22 décembre, lors de l’assemblée générale du Cadre unitaire des syndicats et les Amicales du Groupe La Poste. |
BOURSES DE SECURITE FAMILIALE – L ’Etat a une dette vis-à-vis de La Poste d’environ 62 milliards de francs Cfa. Rien que pour le programme des bourses de sécurité familiale, il doit 42 milliards de francs Cfa au Groupe La Poste. La révélation a été faite par Ibrahima Sarr, représentant du personnel du Groupe La Poste hier, mardi 22 décembre, lors de l’assemblée générale du Cadre unitaire des syndicats et les Amicales du Groupe La poste. «Aujourd’hui, La Poste est concessionnaire de la Mission du service postal universel. Ce qui la mène un peu partout à travers le Sénégal. Le paiement des bourses de sécurité familiales est en train aujourd’hui de mettre à genou cette société nationale qui est La Poste. Parce que nous avons engagé des fonds pour les payer, de 2017 à 2019. Et ces montants qui s’élèvent à 42 milliards ne sont pas encore remboursés à La Poste», dénonce-t-il. Il rappelle, par ailleurs, que La Poste participe à l’aménagement du territoire, à l’éradication de la pauvreté, à la cohésion et à la cohérence nationale et à l’inclusion sociale et financière.
Selon lui, tout cela à un coût qui doit être supporté par l’Etat, à travers l’amélioration du service public. «Aujourd’hui, La Poste est concessionnaire de la mission du service postal universel. Ce qui la mène un peu partout à travers le Sénégal. Le montant dérisoire qu’ils nous ont payé, depuis 25 ans, ils ont accepté en 2013 de le porter à 6 milliards 744 millions. Etant entendu que les calculs faits par notre système de comptabilité font état de 11 milliards 500 millions par an. Mais, au lieu de payer cela, l’Etat a des arriérés d’environ 20 milliards à titre de rémunération du service public. Aujourd’hui, les travailleurs de la poste vivent l’incertitude, parce que nous constatons des retards inhabituels dans le paiements de nos salaires», déplore-t-il. Il pointe du doigt l’Etat qui, selon lui, devrait accompagner le Groupe La Poste en termes de financement. «Il y a des entreprises pas plus importantes que La Poste qui bénéficient annuellement de subvention de la part de l’Etat. On peut citer la Rts, la Sonacos, Senelec et Dakar Dem Dikk. Aujourd’hui, La Poste est laissée à elle-même. Elle est agressée dans son cœur de métier, malgré la présence de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp)», se désole Ibrahima Sarr. |
Maderpost / Sudonline