Les derniers travaux du 15ème Sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ouvert samedi 4 mai 2024 reprennent ce dimanche au Centre international Dawda Kairaba Jawara de Banjul avec la participation du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, rapporte APS.
OCI – Le programme du deuxième et dernier jour de ce Sommet, qui se tient sur le thème « Renforcement de l’unité et de la solidarité par le dialogue pour le développement durable », comprend la poursuite des interventions des chefs d’Etat et de gouvernement et des chefs des délégations.
Il est également prévu une session de clôture pour l’adoption d’une Résolution sur la question de la Palestine et de Jérusalem, l’adoption du communiqué final et de la Déclaration de Banjul.
Une conférence de presse conjointe du président gambien Adama Barrow, président en exercice de l’OCI, et de Hissein Brahim Taha, le Secrétaire général de l’organisation est prévue à la fin des travaux.
La 15-ème session du Sommet de l’OCI s’est ouverte samedi. La situation en Palestine a été au cœur des interventions des dirigeants de l’OCI qui ont condamné les exactions d’Israël et rappelé le droit des Palestiniens à un Etat.
Le président Bassirou Diomaye Faye a déclaré que le Sénégal s’est dit « particulièrement préoccupé par la situation catastrophique à Gaza », dénonçant « le regard indifférent de la communauté internationale », « l’inertie du Conseil de sécurité » de l’ONU et le « mépris des règles humanitaires les plus élémentaires ».
Le Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Hissein Brahim Taha a déploré la situation « grave et sans précédent » que traverse le peuple palestinien, dénonçant la « persistance des crimes » et la « brutalité de l’agression militaire » d’Israël contre la Palestine.
Le président gambien Adama Barrow, nouveau président en exercice de l’OCI, a réaffirmé « la nécessité de permettre au peuple palestinien de retrouver ses droits nationaux légitimes, tels que reconnus par la communauté internationale, à travers la reconnaissance d’un État de Palestine dans les frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale ».
Pour sa part, Faisal bin Farhan bin Abdullah, le ministre saoudien des Affaires étrangères, a réitéré les exigences du royaume en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et permanent, l’ouverture de couloirs humanitaires et de secours sûrs et la fin des souffrances du peuple palestinien frère en lui permettant d’obtenir tous ses droits légitimes, y compris son droit à l’autodétermination, à établir son État indépendant et à vivre en sécurité.
L’immense majorité des dirigeants des 57 pays membres de l’OCI s’est faite représenter.
Les présidents de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, de Djibouti, Ismaïl Umar Guelleh, de la Mauritanie, Mohamed Ould El-Ghazouani, de Sierra Leone, Julius Maada Bio, le vice-président de Côte d’Ivoire, le Premier ministre algérien et le ministre turc des Affaires participent aux travaux, ainsi que les représentants des Emirats Arabes Unis, de l’Egypte, du Qatar, du Koweit et de la Russie.
Le roi du Maroc Mohammed VI est représenté par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq.
Le Bahreïn, l’Iran la Libye, le Maroc, l’Ouganda, le Pakistan, la Somalie, le Togo participent également au Sommet.
La question palestinienne, la paix et la sécurité, la situation des communautés et minorités musulmanes dans les États non membres, les questions juridiques, humanitaires, sociales, culturelles, économiques, scientifiques et technologiques, médiatiques, administratives et financières sont au menu de ce 15e Sommet.
L’Organisation de la coopération islamique (OCI) compte 57 États membres répartis sur quatre continents. Elle a été fondée en septembre 1969 suite à l’incendie criminel de la troisième mosquée de l’islam (après celles de La Mecque et de Médine), Masjdi Al Aqsa à Jérusalem.
L’OCI vise à protéger et sauvegarder les intérêts du monde musulman en promouvant la paix et l’harmonie mondiales. Ses trois principaux organes sont : le Sommet des chefs d’Etat, le Conseil des ministres des Affaires étrangères (CFM) et le Secrétariat général.
En 2016, l’Organisation s’est dotée d’un plan d’actions décennal axé sur la paix et la sécurité, la Palestine et Al-Qods (Jérusalem), la réduction de la pauvreté, la lutte contre le terrorisme, l’investissement et la finance, la sécurité alimentaire, la science et la technologie, le changement climatique et la durabilité, la modération, la culture et l’harmonie interconfessionnelle, l’autonomisation des femmes, l’action humanitaire islamique conjointe, les droits de l’homme et la bonne gouvernance, entre autres.
Maderpost / Aps