ARRESTATION – L’arrestation du patron de Renault, Carlos Ghosn, au Japon il y a deux semaines fait encore couler beaucoup d’encre et les soutiens se multiplient, particulièrement dans son pays d’origine, le Liban. En Afrique, où le géant français de l’automobile détient d’importants intérêts, peu d’acteurs des milieux d’affaires prennent ouvertement position, à l’exception du milliardaire égyptien Naguib Sawiris, qui depuis le début dénonce une «conspiration japonaise» et appelle à la libération de Ghosn.
Hier, dimanche 2 décembre, Naguib Sawiris a partagé sur Twitter une pétition réclamant la libération de Carlos Ghosn. Lancée le même jour par un homme d’affaires libanais basé à Dubaï, la pétition a déjà récolté plus de 21 000 signatures -sur les 25 000 requises- au moment où nous publions cet article.
«Conspiration japonaise»
C’est donc un soutien assumé et sans langue de bois qu’apporte le milliardaire égyptien au patron de Renault, soit l’un des rares hommes d’affaires africains à prendre position aussi ouvertement depuis le début de cette affaire.
Arrêté le 19 novembre dernier à Tokyo, au Japon, Carlos Ghosn est accusé de malversations financières et risque de perdre définitivement son poste de PDG de Renault. Un incident qui éclate neuf mois après sa reconduction à la tête du Groupe français, après avoir réduit sa rémunération, comme exigé par Paris.
Dès son arrestation, Naguib Sariwis a tout de suite réagi, dénonçant sur Twitter une «conspiration japonaise».Naguib Sawiri.
L’arrestation et l’incarcération de Carlos Ghosn continuent de faire couler beaucoup d’encre. Au niveau international, la nouvelle a choqué les marchés boursiers, occasionnant la chute brutale du cours de l’action Renault. Et l’Afrique ne saurait être stoïque face à cela, puisque la firme française y détient des usines notamment en Algérie et au Maroc.
Si au Maroc, aucune position individuelle ou collective n’émane pour l’instant des acteurs du monde des affaires -officiellement en tout cas-, selon les informations de La Tribune Afrique, d’autres hommes d’affaires africains prépareraient à leur tour une prise de position «bien fondée», comme confié par l’un d’eux. D’ici quelques jours, de nouvelles prises de position pourraient être dévoilées.
En attendant, l’avenir de celui qui était jusque-là considéré comme un tout-puissant du business français après 13 ans à la tête de l’un des plus grands groupes automobiles européens, reste suspendu à la seule décision de la justice japonaise. Le 30 novembre, sa garde à vue a été prolongée de 10 jours, soit jusqu’au 10 décembre prochain.
Source : Afrique.latribune.fr