L’année qui s’achève aura représenté un choc majeur pour l’industrie pétrolière et gazière. De nombreux investissements ont été brutalement bloqués. Si les conditions économiques le permettent, les projets pourraient reprendre l’an prochain.
ENERGIE -À l’occasion de la parution de son rapport prévisionnel pour 2021, l’African Energy Chamber (Chambre africaine de l’énergie) dresse un sombre bilan. « La Covid-19 est sans aucun doute le plus gros choc de l’histoire du secteur pétrolier et gazier », constate-t-elle.
L’effondrement de la demande a fait disparaître des milliards d’investissements. L’impact de la transition énergétique sur les perspectives de demande à long terme met en évidence de nouvelles perspectives d’allocation du capital et des décisions sont à prendre dès aujourd’hui.
Le Niger reste l’un des pays les plus attrayants, dans l’industrie pétrolière onshore, ayant considérablement réduit ses risques. La mise en service du pipeline Niger-Bénin permettra au pays de mieux monnayer ses réserves et entraînera une transformation profonde de son économie, d’ici à 2025.
L’année 2020 a probablement défié l’industrie des hydrocarbures comme aucune autre année ne l’avait jamais encore fait. En effet, au cours des vingt années précédentes, une croissance relativement stable de la demande de produits bruts était constatée. Même pendant la crise financière de 2008 et 2009, la demande dans son ensemble a été très résiliente.
En 2020, la demande devrait ressortir d’environ 10 millions de barils de pétrole de moins par jour que les attentes effectuées avant la crise sanitaire. Ce choc, cette fois, est d’autant plus brutal, que l’essentiel de cette réduction s’est produit lors des confinements généralisés au deuxième trimestre pour enrayer l’épidémie de coronavirus.
Un changement aussi radical de la demande a créé des ondes de choc sur les marchés, en exerçant une énorme pression négative sur les prix. On se souvient que le prix de référence (WTI) a même fini par se négocier à des niveaux négatifs car les producteurs n’avaient tout simplement pas la possibilité de stocker davantage de pétrole !
Les forces du marché ont donc conduit à des fermetures généralisées de la production en Amérique du Nord, ainsi qu’à un accord de l’Opep pour réduire la production d’environ 10 millions de barils par jour.
Certes, les marchés pétroliers se sont progressivement rééquilibrés, mais la Covid-19 a déclenché une importante révision négative à court terme des anticipations des cours.
Les perspectives à moyen et long terme indiquent, elles, toujours un prix au moins au-dessus de 50 $ le baril, sous l’hypothèse qu’une solution sera trouvée à la pandémie, poussant l’activité économique mondiale vers les niveaux du début de l’année 2020.
Maderpost/ new african