La restitution, hier, des résultats de la première notation, en monnaie locale, de l’Etat du Sénégal fait ressortir sa flexibilité financière à satisfaire ses besoins de financement à court terme avec la note A2 et sa capacité à être résilient et à absorber les chocs externes. Cette résilience de l’économie sénégalaise est attestée par la note A- à long terme avec des perspectives jugées stables par le cabinet Bloomfield Investment, auteur de cette première évaluation du Sénégal en monnaie locale.
BLOOMFIELD – La flexibilité financière du Sénégal à satisfaire ses besoins de financement à court terme est avérée. C’est du moins ce que révèlent les résultats de la première notation en monnaie locale (sur le marché financier régional), de l’Etat du Sénégal.
Le Sénégal est sorti de ce « processus assez rigoureux avec une note A2 pour le court terme ». Une note qui, selon le Pdg de Bloomfield investment, établit la flexibilité financière du Sénégal au court terme. En d’autres termes, Stanislas ZEZE fait savoir que le Sénégal a suffisamment de liquidités pour faire face à ces obligations de court terme.
A l’en croire, le Sénégal a une capacité d’absorption de la dette. Sur le court terme, explique-t-il, la liquidité est importante et la flexibilité financière du Sénégal est avérée.
La note à long terme A- va, selon lui, établir les fondamentaux de l’économie sénégalaise. En ce sens, il souligne que, concrètement, l’économie du Sénégal est résiliente et a des fondamentaux assez solides pour absorber non seulement les chocs extérieures mais aussi, la capacité de faire face à l’obligation financière à court, moyen et long terme.
« Nous avons constaté dans une logique de perspective que les revenues qui seront issus de l’exploitation des hydrocarbures à partir de 2023, vont consolider cette capacité du Sénégal à faire face à ses obligations financières. », confie Stanislas ZEZE. Qui laisse voir, dans cette lancée, des perspectives stables de la notation du Sénégal.
Pour sa part, le ministre sénégalais en charge des finances et du budget s’est réjoui de « relever que les constats de l’étude diagnostique auquel s’est attelé le cabinet Bloomfield valident les résultats et l’analyse jusqu’ici présentés par le gouvernement ».
Abdoulaye Daouda Diallo, en l’occurrence, rappelle que le Sénégal a poursuivi la mise en œuvre de ses politiques de développement, avec la transformation de son économie grâce à de réformes structurelles courageuses, en faveur d’un secteur privé plus fort et d’investissements publics structurants. Ces efforts, selon lui, ont permis d’atteindre un taux croissance moyen de 6,2% entre 2015 et 2019.
Certes, en lien avec l’exécution du Plan Sénégal émergent (Pse), l’endettement du Sénégal a connu une évolution haussière entre 2016 et 2020, passant de 47% à 62,8%, avoue l’argentier sénégalais. Qui, toutefois, précise que le ratio d’endettement public reste contenu en-dessous du seuil de 70% du Produit intérieur brut (Pib) imposé par les critères de convergence de l’Uemoa.
Maderpost / Lejecos