La lèpre existe toujours au Sénégal, même si la situation épidémiologique est devenue « stable » depuis 2016, selon le coordonnateur du Programme national de l’élimination de la lèpre, Dr Louis Hyacinthe Zoubi.
LEPRE – En conférence de presse, hier, à Dakar, Dr Louis Hyacinthe Zoubi a fait la situation épidémiologique de la maladie au Sénégal. Notre pays compte actuellement 150 nouveaux cas de lèpre.
Les régions les plus touchées sont Diourbel, Kaolack, Dakar et Thiès, selon Dr Zoubi. L’identification des cas à Dakar se justifie par la présence de l’hôpital de l’ordre de Malte qui est une structure de référence pour la prise en charge de la lèpre. « En plus, Dakar reçoit beaucoup de cas qui viennent de quartiers de la banlieue tels que Guédiawaye, Pikine et Yeumbeul », a précisé Dr Zoubi, qui est convaincu que le Sénégal peut définitivement éliminer cette maladie dans les prochaines années. Il est inscrit dans l’objectif de l’organisation mondiale de la santé (Oms) qui travaille pour l’élimination de la lèpre, piloté par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, a élaboré plusieurs stratégies avec l’appui des partenaires.
« Dans l’optique de rompre la chaîne de contamination, nous avons mené une étude sur le dépistage actif associé à la chimioprophylaxie. Dans un premier temps, nous avons ciblé les villages de reclassement qui sont des anciens foyers de la lèpre. Autour de cette étude, nous avons dépisté de nouveaux cas. Notre stratégie consiste à dépister précocement pour pouvoir rompre cette chaîne de transmission et réduire davantage le nombre des mutilés », dixit Dr Louis Hyacinthe Zoubi.
Maderpost / Mamadou Ba