Regroupés au sein du Conseil régional des aînés (CRA), les personnes du 3e âge réclament plus de considération. Se sentant “marginalisées », elles veulent qu’un ministère leur soit dédié.
TROISIEME AGE – Insa Laye Sèye, leur porte-parole, a fait face à la presse, hier, pour hausser le ton : “La majeure partie des personnes âgées qui ont servi, et continuent de toujours servir le Sénégal, ne jouit pas d’une pension de retraite”, arguant que “cette couche vulnérable a droit à une fin de vie décente, empreinte de dignité, et de considération.”
En conséquence, “le CRA considère qu’il est plus qu’urgent d’appliquer à cette composante de manière effective le minimum de vieillesse, à l’instar des bourses de sécurité familiale.”
Dans la foulée, rapporte Le Quotidien, le CRA recommande “une révision des textes de l’IPRES (Institution de prévoyance retraite du Sénégal), qui sont pour la plupart obsolètes, et un audit des finances de l’institution sans complaisance.”
“L’IPRES est la propriété exclusive des retraités qui sont les actionnaires majoritaires. A ce titre, le CRA souhaite que les retraités soient fortement représentés dans toutes les instances de contrôle, et de gestion de l’institution, et qu’il y ait une voix délibérative”, renchérissent les personnes du 3e âge, réclamant, par ailleurs, que des places leur soient réservées dans les transports publics.
Le CRA porté sur les fonts baptismaux le 9 janvier 2019, estime à 800 mille le nombre des personnes du 3e âge, soit 9% de la population sénégalaise. Ses membres réclament aussi leur participation à tous les dialogues, et instances nationaux, ayant pour mission “le renforcement de la cohésion sociale, et le règlement des conflits”.
Maderpost / E-media