Les crises qui secouent certaines parties du monde musulman devraient dominer le sommet des dirigeants de l’Organisation de la coopération islamique qui doit se tenir les 4 et 5 mai prochains dans la capitale gambienne, Banjul.
GAMBIE – En prélude au sommet, le conseil des ministres des pays membres qui s’est tenue à Banjul de mardi à jeudi a servi de réunion préparatoire au sommet de deux jours des chefs d’Etat et de Gouvernement qui se tiendra les 4 et 5 mai et au cours de laquelle l’ordre du jour des prochains jours a été établi.
La conférence des hauts fonctionnaires a fait le point sur les initiatives prises par l’Arabie saoudite à la demande de l’OCI durant sa présidence du 14e sommet en 2019.
Durant son mandat, l’Arabie saoudite s’est efforcée de promouvoir une action islamique commune sur des questions affectant le monde, en particulier les pays membres de l’OCI, notamment la réponse à la
pandémie de coronavirus et la cause palestinienne.
Le royaume a apporté une contribution estimée à 5,3 millions de dollars pour soutenir la vaccination des travailleurs de la santé et des personnes âgées dans les Etats membres les moins développés de
l’OCI.
Elle a même convoqué un sommet conjoint arabo-islamique extraordinaire à Riyad en novembre dernier afin de trouver une réponse commune à l’agression israélienne.
Le sommet de Banjul a pour toile de fond le conflit qui fait rage à Gaza, où les Palestiniens sont enfermés dans un cycle de violence impitoyable avec les forces israéliennes depuis le mois d’octobre de l’année dernière.
Les forces israéliennes intensifient leur agression depuis l’incursion meurtrière du 7 octobre en Israël, imputée au Hamas, qui a fait des dizaines de morts et plus d’un millier d’Israéliens ont été enlevés.
Des dizaines de milliers de civils de Gaza, dont des enfants et des personnes âgées, ont été mutilés ou tués lorsque l’armée israélienne a bombardé des positions soupçonnées d’abriter des militants du Hamas.
L’utilisation disproportionnée des forces a été largement condamnée dans les pays musulmans, conformément à la position de l’OCI qui a publié plusieurs déclarations décrivant « le massacre génocidaire d’innocents à Gaza ».
Le sommet de Banjul devrait aboutir à une résolution appelant à la fin des hostilités et à la résolution de la question palestinienne.
De nombreux membres de l’OCI sont favorables à une solution à deux Etats entre Israël et la Palestine et cette position devrait inspirer la recommandation de l’organisation intergouvernementale à l’issue du sommet.
Vient ensuite la crise actuelle au Soudan où, depuis avril 2023, l’armée régulière se bat contre des éléments des forces de soutien rapide pour le contrôle de Khartoum, de la ville voisine d’Omdurman et d’autres villes soudanaises, dans une impasse.
Plusieurs pourparlers de paix ont été organisés sous l’égide de certains membres de l’OCI en vue de mettre fin aux hostilités, mais sans succès. À cette impasse politico-militaire s’ajoute une crise humanitaire qui touche plus de deux millions de personnes.
Les défis auxquels sont confrontées les minorités musulmanes dans les pays tiers, le développement économique et social et le changement climatique sont d’autres questions qui retiendront l’attention des participants au sommet.
Maderpost / Apa