Le ministre de la Santé et de l’action sociale, Dr Ibrahima Sy, a effectué hier, mardi, une visite dans les hôpitaux de Fann, Albert Royer et Abass Ndao. Un premier contact avec le personnel soignant et les administrateurs d’hôpitaux. Au cours de cette rencontre, le ministre est resté à l’écoute des acteurs tout en leur demandant de redoubler d’efforts malgré certaines conditions difficiles relevées.
IMMERSION – « Le personnel de santé travaille dans des conditions difficiles et font des résultats importants » : ce constat est du nouveau ministre de la Santé et de l’action sociale après sa visite dans les hôpitaux de Fann, Albert Royer et Abass Ndao, tous logés dans la capitale sénégalaise. Pour Dr Ibrahima Sy, en tant que décideur, le ministère a le devoir de les accompagner, de s’enquérir de ce qui marche dans le secteur pour l’améliorer et ce qui ne marche pas pour voir comment le décanter. Selon toujours Dr Sy, des doléances ont été soulevées au cours de cette visite, cependant il avance : « on a un système de santé qui est debout mais on a aussi des insuffisances qu’on doit régler ».
L’objectif du nouveau ministre de santé est de voir comment offrir un meilleur système de santé aux sénégalais. A cet effet, il a déclaré : « un pays comme le Botswana, le Ghana et le Rwanda le font. Il n’y a pas de raison pour que le Sénégal ne le fasse pas. Je pense qu’on doit travailler vers ça et j’appelle tous les acteurs du secteur de la santé à se mobiliser, à savoir le privé, les partenaires au développement mais aussi les décideurs pour cheminer ensemble afin d’améliorer ce qui existe et voir comment rehausser le plateau technique médical ».
Et d’ajouter : « la construction d’un système de santé qui va être durable, résilient, se fera à travers le fruit de l’effort de tous les acteurs. Si chacun s’y met, les moyens et le sacrifice, on arrivera à avoir un système de santé de qualité ».
Service neurologie de Fann
Le service de neurologie du centre hospitalier universitaire de Fann fait partie des grands chantiers du ministre Sy qui a estimé que c’est un service extrêmement important. « Aujourd’hui, vous allez voir que la population du Sénégal est en train de vieillir mais elle a quand même des comportements alimentaires qui nous prédisposent à des risques sanitaires tels que les maladies cardiovasculaires. Et, je dirais que nous tous sommes sur la menace » a-t-il fait savoir. Et de poursuivre : « on a des services de neurologie à Fann, mais les capacités d’accueil sont extrêmement faibles par rapport aux besoins de soins neurologiques. Cela même, si on a construit un certain nombre de structures qui vont être fonctionnels. Je donne l’engagement que l’Etat du Sénégal travaillera à rehausser le niveau de ce service et à le mettre au niveau des standards internationaux. Il s’agit d’un service qui est appelé à jouer ce rôle important surtout dans le cadre des urgences sanitaires que nous voulons mettre en place ».
Les constats du ministre de la Santé
Le ministre de la Santé et de l’action sociale a salué par ailleurs la mise en place du dossier patient unique. Selon lui, il s’agit d’une initiative importante. « On a pu voir le projet en marche que constitue la dématérialisation des procédures avec le dossier patient. On a vu comment cela marche surtout en termes d’enregistrement des données qui va permettre d’avoir un dossier unique qui, à terme, pourra au niveau du Sénégal, être accessible à n’importe quel médecin ».
Pour l’hôpital Fann plus particulièrement l’hôpital Albert Royer, le ministre a souligné face à la diversité des services : « J’ai trouvé un personnel de santé motivé et dévoué et qui travaille dans des conditions qui ne sont pas faciles. Je pense qu’il y a lieu de lancer une réflexion pour voir comment améliorer le cadre de prise en charge des enfants » a-t-il évoqué.
Et d’ajouter : « si j’ai fait le déplacement à Albert Royer c’est pour donner un signal fort parce que dans le programme que nous allons mettre en œuvre, l’enfance occupe une place extrêmement importante. Lorsqu’on parle de l’enfance, on parle de la santé et de l’éducation. Je salue les efforts que j’ai vus à Albert Royer, qui sont le fruit de la coopération que l’hôpital a eu avec des agences de coopération bilatérale mais également le fruit de professeurs d’universités qui ont eu à développer leurs propres projets, qui sont venus les mettre à l’hôpital d’enfants et qui profitent aussi aux patients ».
Maderpost / Sud quotidien