Le GNL est la plus propre des énergies fossiles. Dans le contexte de transition énergétique actuel fixé par la Commission européenne, il représente une excellente alternative pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le réchauffement climatique. En développant l’usage du GNL, notamment dans l’industrie et les transports, Elengy entend contribuer activement à la protection de l’environnement.
Le gaz naturel et le gaz naturel liquéfié dans la transition énergétique
Les qualités du gaz naturel (faible impact de sa combustion sur l’environnement), sa performance énergétique et ses réserves abondantes largement réparties à travers le monde en font une énergie d’avenir : la consommation de gaz naturel devrait atteindre 25% du portefeuille mondial de l’énergie d’ici 2035, contre 21% aujourd’hui, soit une demande de 5 1000 milliards de m3 (Gm3).
Pour répondre aux enjeux du XXIème siècle que sont notamment la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de l’environnement, la Commission européenne a adopté un cadre d’actions fixant en particulier un objectif engageant de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990), ainsi que des mesures destinées à réduire les émissions polluantes. Le succès de ces initiatives repose nécessairement sur le développement de nouvelles sources énergétiques et l’évolution des comportements.
En ce sens, le gaz naturel offre une excellente complémentarité dans le cadre d’un mix énergétique avec les énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse) pour produire de l’électricité ou du carburant.
La plus propre des énergies fossiles
La combustion du gaz naturel n’émet ni suie, ni poussière, ni fumée. Il génère 30% de gaz carbonique (CO2) de moins que le fioul, 45% de moins que le charbon, 2 fois moins d’oxyde d’azote (NOx) et presque pas de dioxyde de soufre (SO2), néfastes pour l’environnement.
Dans ce contexte de transition énergétique, Elengy participe activement à l’essor des nouveaux usages du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) dans le monde et en particulier à ses applications dans le transport et l’industrie.
Le gaz naturel comme carburant routier
En 2012 selon l’INSEE, le transport routier représentait en France 85 % du transport terrestre de marchandise, faisant de ce secteur d’activité le deuxième plus gros consommateur d’énergie derrière le résidentiel tertiaire, émettant près d’un tiers des émissions de CO2 du pays. Face à ces émissions polluantes, l’objectif du Grenelle de l’Environnement en matière de transport est de réduire de 20% les émissions de CO2 du secteur d’ici à 2020.
À l’échelle européenne également, la norme Euro VI appliquée dès 2014 impose cinq fois moins de rejets d’oxydes d’azote (NOx) que l’Euro V.
Le développement du gaz naturel carburant, soit sous forme comprimée (GNC) pour le transport urbain ou courte distance, soit sous forme liquide pour le transport régional et longue distance (GNL), se positionne en alternative prometteuse pour atteindre les nouveaux objectifs environnementaux.
Le gaz naturel permet de respecter les nouvelles normes environnementales. Comparé au diesel, le gaz naturel carburant représente notamment une réduction de :
- 25% de dioxyde de carbone (CO2),
- 80% d’oxyde d’azote (NOx),
- 97% des émissions de monoxyde de carbone (CO).
Pour la tranquillité des riverains, les poids-lourds utilisant le GNL comme carburant sont moitié moins bruyants que leurs équivalents en motorisation diesel : ainsi, des zones urbaines interdites aux poids lourds pour cause de nuisances sonores deviennent autorisées à certains créneaux horaires.
À ce titre et depuis plus de 20 ans, 40% des villes de plus de 200 000 habitants disposent de flottes de véhicules fonctionnant au GNC : bus, bennes à ordures, véhicules légers municipaux. Depuis 2008, l’utilisation du GNC a été étendue au fret routier. En France, l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Techniques (OPESCT) reconnaît les bénéfices du gaz naturel carburant, et encourage son utilisation et son développement pour favoriser la mixité énergétique dans les transports.
Avantage de taille pour le GNL : alors que le carburant représente le plus gros coût d’exploitation d’un camion, le coût du GNL est inférieur au diesel, ce qui représente une économie non négligeable à l’échelle d’une flotte de poids-lourds.
Demain, des stations de carburant GNL
Au niveau européen, le projet « LNG Blue Corridors » récompense les avantages économiques et environnementaux du GNL. Lancé en mai 2013, ce projet rassemble des constructeurs européens de poids lourds, des sociétés de transport ainsi que des fournisseurs et distributeurs de GNL, avec pour ambition de positionner le GNL comme une alternative crédible de carburant de poids-lourds sur de moyennes et longues distances. Elengy suit attentivement l’essor du GNL carburant en Europe comme potentiel relais de croissance.
Les 14 stations de chargement du projet LNG Blue Corridors
La compétitivité du GNL et son impact réduit sur l’environnement annoncent un développement prometteur : d’ici à 2050, la consommation de GNL comme carburant routier est estimée à 20 Mtpa (Millions de Tonne par An).
Le GNL comme carburant marin
Avec des émissions de soufre 10 000 fois plus élevées que le diesel, l’utilisation de fiouls lourds (FOL) comme carburants maritimes ont un impact non négligeable sur l’environnement : de fait, ils sont responsables de près de 14% des émissions mondiales de soufre dans l’atmosphère.
L’impact grandissant de cette activité humaine sur l’environnement incite l’Organisation Maritime Internationale et la Commission Européenne à encadrer par des réglementations strictes, l’abaissement des seuils de soufre des carburants maritimes sur les eaux du globe. En Europe, l’adoption de la directive 2012/33/UE impose une limite maximale de taux d’émissions de soufre des navires à 0.1% dans des zones spécifiques dites SECA (Sulfur Emission Control Area, zones de contrôles des émissions de soufre : Baltique, Manche et mer du Nord), au 1er janvier 2015 et 0,5% pour l’ensemble des autres eaux européennes en 2020 ou 2025. Cette directive ambitieuse positionne le GNL comme une solution d’avenir pour les flottes maritimes qui devront se mettre en conformité avec cette directive.
Comparé aux traditionnels fiouls lourds, le GNL représente une réduction de:
- 25% des émissions de dioxyde de carbone (CO2),
- 90% des émissions d’oxydes d’azote (NOx),
- 100% d’émission de dioxydes de soufre (SO2) et de particules fines.
Outre un impact environnemental réduit, le GNL est l’énergie primaire qui offre les meilleurs rendements thermodynamiques, et donc la meilleure efficacité énergétique. Le GNL bénéficie surtout d’un coût nettement plus compétitif que d’autres énergies à faible teneur en soufre comme le MGO (Marine Gaz Oil).
Actuellement, la grande majorité des navires propulsés au GNL dans le monde sont en Norvège. Cependant, des navires de liaisons côtière ou fluviale utilisant le GNL comme carburant marin apparaissent dans d’autres pays européens comme le Danemark, la Suède, la Finlande, les Pays-Bas, la Belgique, et l’Allemagne
Pour soutenir l’accroissement de la demande en GNL, le déploiement d’infrastructures portuaires est nécessaire sur l’ensemble du réseau RTE-T (Réseau de transport transeuropéen) d’ici à 2025, afin de ravitailler les flottes de navigation fluviale ou maritime, conformément à la directive 2014/94/UE.
Le potentiel d’utilisation du GNL ne se limite pas aux usages carburant pour le transport maritime ou routier. Il s’étend aussi à l’alimentation de sites industriels ou de collectivités non raccordés au réseau de transport de gaz naturel.
Le GNL comme source d’énergie pour les industries et les communes
En France, près de 26 000 communes ne bénéficient pas d’une implantation géographique leur permettant d’être connectés au réseau de transport de gaz, obligeant les foyers à utiliser par exemple le fioul domestique ou l’électricité, significativement plus chers que le gaz naturel.
Le désir des communes et des particuliers d’une maîtrise budgétaire est aussi celui des industriels, en recherche d’une source d’énergie économiquement stable et accessible : en effet, le GNL est une alternative au fioul, au GPL et au charbon, qui permet aux industriels de réaliser une économie sur leurs coûts d’approvisionnement en énergie et sur leurs coûts de maintenance de leurs équipements.
Outre la compétitivité de son coût, le GNL est une excellente solution pour permettre aux industriels de se mettre en conformité avec les réglementations environnementales actuelles, et qui seront de plus en plus exigeantes à l’avenir. Alors qu’en 2011, l’industrie représentait 85% des émissions de dioxyde de soufre (SO2) selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique, la conversion au GNL de ces industries permettrait de générer de faibles émissions en CO2, et la quasi absence d’oxyde d’azote (NOx), de dioxyde de soufre (SO2) et de particules fines.
En Europe, 25% de l’électricité est produite dans des centrales à charbon. Ces centrales ne permettent de convertir que 33 à 45% de l’énergie produite de la combustion du charbon en électricité.
À titre de comparaison, une centrale thermique fonctionnant au gaz naturel au lieu du charbon réduit ses émissions de :
- 81% de dioxyde de carbone (CO2),
- 80 % d’oxydes d’azote (NOx),
- 100% d’émission de dioxydes de soufre (SO2) et de particules fines.
L’impact réduit du gaz naturel sur l’environnement est tel que si les centrales thermiques à charbon étaient remplacées par des centrales thermiques fonctionnant au gaz naturel, les émissions de CO2 du secteur énergétique européen seraient réduites de 60%, et de 20% à l’échelle mondiale.
Les stations de chargement de citernes en GNL en service à Montoir-de-Bretagne et à Fos Tonkin offrent plus de 12 000 créneaux de chargements par an, capacité qui sera doublée en 2019 avec la mise en service d’une nouvelle station de chargement au terminal de Fos Cavaou (Fosmax LNG).
Lancé en 2013 à Montoir-de-Bretagne, puis un an après à Fos-sur-Mer, le service de chargement de citernes en GNL connait une forte croissance avec environ 6 000 citernes chargées en 2018. Le GNL ainsi chargé permet d’approvisionner des sites industriels isolés ou de servir de carburant plus propre pour le transport routier ou maritime.