Le premier dialogue de la toute jeune Fondation pour la démocratie en Afrique a eu lieu jeudi 6 octobre à Johannesburg.
AFRIQUE – A l’initiative de cette idée, Achille Mbembé, philosophe et historien camerounais.
Sa proposition avait été retenue lors du sommet Afrique-France de Montpellier il y a tout juste un an. L’objectif : promouvoir la démocratie dans le continent du monde comportant le plus de jeunes.
“Nous voulons créer de nouveaux outils qui permettent de refonder la relation. Une relation qui libère, une relation enrichissante plutôt qu’une relation qui enchaîne.”, explique Achille Mbembé.
En 2021, le président français Emmanuel Macron avait suggéré la création d’un fonds d’innovation avec une “gouvernance indépendante”, pour aider les “acteurs du changement” sur les questions de gouvernance et de démocratie en Afrique.
Des inquiétudes avaient alors fait surface sur la possibilité de la mainmise de Paris sur ce projet, des idées rejetées par l’historien.
“La fondation est une institution africaine au service de l’Afrique, au service de la refondation de la démocratie d’abord en Afrique et au service du dialogue qui doit nécessairement avoir lieu entre l’Afrique et le monde en général. Elle n’est pas un outil d’expansion de l’influence française en Afrique.”, défend Achille Mbembé, membre de son conseil d’administration.
La fondation a été dotée de 50 millions d’euros sur cinq ans. Son responsable est l’universitaire sénégalais et aussi philosophe Souleymane Bachir Diagne.
Alors que le Burkina Faso vient de connaître un nouveau coup d’Etat le 30 septembre, les membres de cette fondation espèrent mobiliser les sociétés africaines vers des solutions pacifiques.
Maderpost / Africanews / Camille Pauvarel