La Cour internationale de Justice (CIJ), établie à La Haye, marque un tournant crucial ce jeudi en organisant sa première audience dans l’affaire de génocide intentée par l’Afrique du Sud contre Israël.
HAYE – Cette affaire, qui a suscité une attention mondiale, a déjà obtenu le soutien de plusieurs pays, tandis qu’Israël et les États-Unis s’y opposent fermement.
En décembre dernier, l’Afrique du Sud a formulé des accusations de génocide à l’encontre d’Israël en lien avec ses actions à Gaza, appelant à mettre fin à l’assaut militaire présumé avoir causé la perte tragique de plus de 23 000 vies palestiniennes. La plainte souligne la violation alléguée par Israël de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, un traité crucial forgé dans les séquelles de la Seconde Guerre mondiale et de l’Holocauste.
Parmi les nations exprimant leur soutien à cette démarche de l’Afrique du Sud, on compte la Bolivie, la Turquie, la Malaisie et la Jordanie. Également, l’Organisation de la coopération islamique, composée de 57 membres, dont des nations influentes telles que l’Arabie saoudite, l’Iran, le Pakistan et le Maroc, a pris position en faveur de cette initiative.
En revanche, les États-Unis ont clairement marqué leur opposition à cette démarche, qualifiant l’initiative sud-africaine de “sans mérite, contre-productive et dépourvue de fondement“. Cette déclaration catégorique, émise le 3 janvier par John Kirby, le porte-parole de la sécurité nationale américaine, souligne le fossé apparent entre les positions des nations sur cette affaire juridique internationale.
Alors que la CIJ s’apprête à examiner les arguments des parties concernées, cette affaire de génocide soulève des questions cruciales sur la responsabilité internationale et le respect des traités en matière de droits de l’homme.
Le monde attend avec intérêt le déroulement de cette audience historique qui pourrait avoir des implications significatives pour le droit international et la justice mondiale.
Maderpost / Africanews