La guerre entre l’autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) et l’opérateur de téléphonie, SONATEL, est loin de connaitre son épilogue. Par communiqué interposé, les deux parties s’accusent mutuellement suites aux sanctions prononcées contre les opérateurs de télécommunications pour manquements sur les obligations en matière de qualité de service.
ARTP / SONATEL – Cette fois-ci c’est l’amicale des cadres de l’ARTP qui est montée au créneau pour appeler à la retenue et au sens des responsabilités. Dans un communiqué parvenu à Maderpost, l’ACA dénonce « des attaques, par voie de presse, constamment dirigées contre l’ARTP et ses autorités, par certaines associations corporatistes de SONATEL ».
Face à cette situation, l’ACA, rappelant que « le Sénégal est un pays de droit et que chaque citoyen ou chaque entité a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal impartial établi par la loi », invite les auteurs de ces attaques à s’inscrire dans une démarche citoyenne. Faisant ainsi référence à l’article 223 de la loi n° 2018-28 du 12 décembre 2018 portant Code des Communications électroniques qui stipule que: « les décisions de l’ARTP peuvent faire l’objet de recours devant la haute juridiction administrative nonobstant un recours gracieux préalable ».
Par ailleurs, l’ACA invite également « les amicales et partenaires sociaux à s’inscrire dans le débat d’idées, a priori contradictoire, et dans la recherche de solutions ».
L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes a infligé une amende de 16,7 milliards de Franc CFA (25,5 millions d’euros) à la Sonatel pour « des manquements constatés dans la qualité de service » le 9 décembre passé.
A la suite de cette sanction, l’intersyndicale des travailleurs de Sonatel s’est insurgée contre cette mesure. Elle déclarait alors, lors d’un point de presse que: « la Sonatel prend inexorablement le chemin de l’abattoir des vaches à lait ».
La Sonatel, de son côté, ne cesse de fustiger cette sanction qu’elle qualifie “d’injustifiée” car, selon elle, sa qualité de service « est meilleure et conforme aux standards internationaux ».
Maderpost / Mamadou Ba