L’Etat du Sénégal a annoncé l’intégration de ses services financiers, à la digitalisation du Cadastre et du livre foncier.
FINANCE – Une idée bien appréciée par les invités de l’émission LR du Temps sur, Iradio. Selon eux, cela est un moyen pour lutter contre la corruption dans l’administration sénégalaise. D’après Ibrahima Diop, sociologue et diplômé en sciences politiques, il s’agit d’un processus qui a pris naissance depuis fort longtemps.
A son avis, ce qui est important en cela, c’est le principe de rechercher une meilleure efficacité. « La digitalisation donne une transparence et une visibilité de tout ce qui se fait en matière de financement. Par rapport au Cadastre, il faut dire que le foncier est un élément pour avoir un secteur privé fort. La digitalisation du Cadastre permet de collecter des recettes en élargissant l’action fiscale. Ça permet de corriger les disparités et de montrer comment le foncier est manipulé aujourd’hui. Ça permet une lisibilité sur les choses », a expliqué Ibrahima Diop.
Redonner espoir au respect des gestes barrières
Daouda Tall, éditorialiste a abondé dans le même sens. Pour lui, on ne peut pas échapper au numérique aujourd’hui. Puisque ça peut aider qu’il ait moins de corruption. Un autre point sur lequel les deux invités ont débattu c’est sur la possibilité de la deuxième vague de la maladie du Coronavirus.
Le prétexte, c’est la légère hausse des cas enregistrés ces derniers jours. Sur ce sujet, Daouda Tall pense que la première des choses à faire, de retourner au respect des gestes barrières qui, constate-t-il pour le regretter, ont été délaissés par les populations. Saluant les efforts du gouvernement pour maitriser la maladie, il estime, tout de même qu’il faudrait ouvrir le pays parce qu’on ne peut pas continuer à le fermer à cause des conséquences terribles que cela peut engendrer.
Quant à Ibrahima Diop, il a plaidé pour un dépistage massif par rapport à des zones stratégiques afin d’amoindrir les risques de propension de la maladie et de faire baisser davantage cette population atteinte. Car, dit-il, « qui gagne le combat de la Covid-19, gagne le pari de l’économie. Nous pouvons le faire et nous devons le faire ».
Auparavant, les deux invités de LR du Temps se sont prononcés sur la nouvelle stratégie de communication du Gouvernement consistant à faire face à la presse tous les 15 jours. Daouda Tall salue cette façon qu’il considère comme une bonne initiative de s’exprimer, d’expliquer l’action du gouvernement, donner des réponses aux citoyens pour qui le gouvernement mène des politiques publiques.
Toutefois, il pense que la posture des ministres ne doit pas être une posture défensive. « Ce format doit être revu quelque part pour donner la possibilité aux journalistes de pouvoir relancer. L’une des choses importantes c’est de rehausser la qualité du débat. Il faut aller dans les questions de fond », conseille-t-il.
A l’instar de M. Tall, Ibrahima Dio pense que, dans le principe, il faut saluer cette démarche qui, toute somme, n’est pas nouvelle car ayant été appliquée sous le régime de Wade.
« C’est une marche dans le processus de l’évolution démocratique et cela traduit l’intérêt des questions orales à l’Assemblée. Mais lorsqu’on plonge dans les faits, la posture du gouvernement c’était une posture d’information et d’inclusion par rapport à l’action qu’il mène. Cette posture doit être accompagnée par la posture d’éveil, d’alerte, d’interpellation et d’analyse. Et cette dernière posture doit être jouée par la presse. C’est pourquoi la presse doit davantage s’organiser », soutient-il non sans prôner l’institutionnalisation et la consolidation de cette rencontre.
Maderpost / Emedia