Le directeur du Centre national anti-mines du Sénégal, le colonel Barham Thiam, réagit suite au lourd bilan causé par l’explosion d’une mine anti-char, dans le village de Kandiadiou situé dans la commune d’Oulampane, dans le département de Bignona. « Au lieu de six, c’est cinq morts, rectifie-t-il, toutefois. C’est un accident dit-on par mine. Quand bien même je ne suis pas encore parti sur place, c’est fâcheux. »
MINE – Il précise que l’enquête permettra de déterminer s’il s’agit d’une nouvelle pose de mine ou pas. Car explique-t-il : « parler d’une nouvelle pose, cela veut dire retrouver les résidus de la mine explosée. Voir si les fragments peuvent attester d’une nouvelle ou ancienne pose. Puisque les mines, que cela soit récemment ou anciennement posé, ont les mêmes effets. »
« Le déminage à mi-chemin »
Colonel Thiam, revenant sur les opérations de déminage en Casamance, de garantir qu’elles suivent leurs cours : « nous sommes installés depuis 2008. Nous sommes en train de dérouler le déminage humanitaire conformément à la charte d’Ottawa sur les mines anti personnelles. Au départ, nous avions trois régions dans le Sud du pays : Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. A ce jour, nous avons bouclé la région de Kolda.
Pour la région de Sédhiou, il ne nous reste que le département de Goudomp. Au total, sur les 3 millions 200 mille m2 environ qu’on avait suspecté comme affectées par les mines, il nous reste environ la moitié, 1 million 400 mille m2, qui sont répartis dans le département de Bignona, Ziguinchor et Oussouye. Nous sommes donc à mi-chemin ».
Maderpost / Emedia