C’est le scénario noir qu’Ericsson redoutait tant. Alors que le déploiement des réseaux 5G devrait doper l’activité de l’équipementier télécoms suédois et ses revenus, ses résultats au titre du troisième trimestre, publiés ce mardi, sont mitigés. Certes, son bénéfice net progresse. Il s’élève à 5,8 milliards de couronnes (573 millions d’euros). Mais son chiffre d’affaires, lui, recule de 2%, à 56,3 milliards de couronnes (environ 3,3 milliards d’euros). DIGITAL – Cette baisse des ventes est la conséquence des volumes « considérablement plus faibles en Chine continentale », souligne Börje Ekhlom, le PDG d’Ericsson. Comme attendu, la part de marché de marché de l’énorme et stratégique gâteau de la 5G dans l’empire du Milieu s’est fortement réduite ces derniers mois. Ce qui oblige le numéro deux mondial des équipements télécoms a revoir ses plans. « En raison de la réduction de notre part de marché en Chine continentale, nous prévoyons de redimensionner notre organisation de vente et de livraison dans le pays à partir du quatrième trimestre, ce qui augmentera nos frais de restructuration », prévient le groupe. La colère du gouvernement chinois Ericsson paye cash la décision de Stockholm de bannir Huawei du marché suédois de la 5G. Cette exclusion est intervenue en octobre 2020. A l’époque, le gouvernement suédois a justifié cette mesure pour préserver la sécurité nationale, dans un contexte de méfiance, en Europe et aux Etats-Unis, à l’égard du fleuron chinois des équipements télécoms et des smartphones. Elle a suscité l’ire de Pékin, qui a brandi, et finalement mis à exécution, des menaces de sanctions. « La Suède devrait adopter une attitude objective et impartiale, revenir sur sa décision, afin d’éviter un impact négatif pour les activités des entreprises suédoises en Chine », a alors canardé Zhao Lijian, un porte-parole de la diplomatie chinoise> Dans la foulée, Börje Ekhlom a prévenu qu’Ericsson n’en sortirait pas indemne. « Il est prudent de prévoir une part de marché sensiblement plus faible en Chine pour les divisions Réseaux et Services numériques », a-t-il indiqué l’été dernier. \Le coup est rude pour l’industriel suédois. Alors qu’en face, son grand concurrent, le finlandais Nokia, profite de ses difficultés. L’été dernier, celui-ci tablait sur un chiffre d’affaires annuel compris entre 21,7 et 22,7 milliards d’euros, soit 1 à 2 milliards de plus que ce qu’il anticipait jusqu’alors. Ericsson pourrait, malgré tout, profiter d’un regain d’activité aux Etats-Unis, féroces adversaires de Huawei, qui se sont eux félicités du bannissement de Huawei en Suède. En juillet dernier, Ericsson a notamment annoncé la signature « du plus important contrat de son histoire », selon les mots de Börje Ekholm, au pays de l’Oncle Sam. D’un montant de 8,3 milliards de dollars (7 milliards d’euros), ce contrat de cinq ans visant à accélérer le déploiement de la 5G a été signé avec Verizon, le géant américain du mobile. Maderpost / La Tribune / Pierre Manière ]]>
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