Le 19 Août 2024, à presque 120 km vers l’est à partir de Dakar, en pleine zone agro sylvo-pastoral, dans l’arrondissement de Ndindy, le ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines inaugure un nœud essentiel dans le maillage territorial en réseau de desserte électrique avec le poste de transformateur – 225/30 kV – baptisé au nom du vénéré deuxième khalife Cheikh Mouhamadou Fadel Mbacké RTA.
ENERGIE – Tout un symbole, ce poste qui va stabiliser la fourniture en courant moyenne et surtout basse tension pour les populations de Diourbel, troisième région la plus peuplée du Sénégal avec le département de M’BACKÉ, qui polarise la ville sainte de Touba concentrant 1 400 000 personnes, permet au Sénégal d’atteindre un taux d’électrification urbaine et rurale de plus de 80%.
Ce qui place notre pays parmi l les premiers – pour ne pas dire le premier – en Afrique au Sud du Sahara.
Avec les centrales solaires de Kahone et Kael Touba, et celles à l’Est de Santhiou Mekhe et Ted Merina, c’est une autoroute qui s’établit en haute tension entre le poste le poste de transformation 225 kV, 100 % numérique de Thiès et celui de Ndindy 225/30 kV, permettant le transit d’une production de plus de 250 MW voire plus avec la centrale éolienne de Taiba Ndiaye de 160 MW.
Une bretelle entre les deux régions les plus peuplées : Thiès et Diourbel, après Dakar – avec une croissance de la demande prévisionnelle exponentielle – qui permet de raccorder plus de 15 000 villages dans cette boucle.
C’est une réussite majeure dans la planification électrique du pays avec la densification du segment Transport et l’apport majeur permis par la commande numérique du poste « cerveau » de Thiès qui est presque un ouvrage unique dans sa complexité dans l’espace CEDEAO.
Avec une électrification urbaine et péri- urbaine de 100% et rurale de 80 %, le Sénégal s’achemine décisivement vers 2030 avec une couverture globale du territoire permise par une planification des ouvrages majeurs menée au pas de charge et l’investissement public et prive’.
L’expertise locale et endogène dans le pilotage et l’exécution des projets électriques majeurs peut être exportée dans toute l’Afrique tant les performances du secteur électrique du Sénégal ces 15 dernières années ont été fulgurantes.
En attendant bien sur le défi de la consolidation des acquis de notre bouquet énergétique avec les JETP et le gaz bien-sûr.
Moustapha Diakhaté, Ex-Cons Special PM, Expert et Consultant Infrastures