Le niveau d’exposition à la corruption au Sénégal est situé à 49,7%, selon le rapport du deuxième trimestre 2024, du groupe d’expert pour l’innovation et la Recherche Economique et Sociale (GIRES Consulting), basé sur une analyse approfondie des dynamiques sociopolitiques du Pays. Cependant, les départements de Pikine avec un taux de (73,6%) et Dakar (53,5%), concèdent le taux le plus élevé.
CORRUPTION – Malgré les mesures de lutte pour la bonne gouvernance mises en place par les nouvelles autorités, la corruption qui est une entrave contre développement économique et social, reste toujours fréquente dans la pratique de nos quotidiens.
Selon le groupe d’expert pour l’innovation et la Recherche Economique et Sociale (GIRES Consulting), « globalement, le niveau d’exposition à la corruption est de 49,7% », souligne le rapport qui indique ne même temps, « environ 1 sénégalais 2 vivant à Dakar a été témoin ou victime d’actes de corruption au Sénégal ».
Ces actes à l’abri des regards avec des conséquences inestimables dans l’économie est « plus important dans les départements de Pikine et de Dakar avec respectivement 73,6 % et 53,5 % de niveau d’exposition à la corruption dans ces localités », relate le document parvenu à Maderpost.
En termes de genre, le groupe d’experts constate que : « les femmes semblent moins exposées à la corruption avec un taux de 42,5 % contre 55,1 % de taux d’exposition chez les hommes ». De plus selon l’âge, « le taux d’exposition est de 45,4 % chez les jeunes contre 52, 4 % chez les personnes adultes (36 à 59 ans) ».
Après avoir été installé dans ses nouvelles fonctions, le président de la république, Bassirou Diomaye Faye avait annoncé des mesures importantes pour lutter contre la corruption telles que : la lutte contre le détournement de deniers publics et le blanchiment d’argent ; l’amnistie des prête-noms et leur intéressement sous condition d’auto dénonciation ; la publication des rapports de l’IGE, de la Cour des comptes et de l’OFNAC, entre autres.
Ainsi, parmi les obstacles de lutte contre la corruption au Sénégal, le GIRES Consulting souligne que les plus remarquables selon les répondants sont : « le manque de volonté politique (53%), l’insuffisance des moyens de contre (36,1%) et la faible application des lois en vigueur (32,3 %) ».
Par ailleurs, le rapport du deuxième trimestre 2024, basé sur une analyse approfondie des dynamiques sociopolitiques au Sénégal conclut : « deux (2) sénégalais sur trois (3) sont très satisfaits de la politique de la lutte anticorruption déroulé par le nouveau régime durant leurs 100 premiers jours au pouvoir. Ils sont donc encouragés à maintenir le cap afin d’éradiquer au mieux ce fléau », rapporte-t-il.
Le Sénégal a été placé dans la zone rouge de l’indice de perception de la corruption. Dans le rapport 2023 publié par Transpency international, le pays a été classé à la 43 -ème place parmi les 180 pays et territoires devenu le principal indicateur de la corruption dans le secteur public au niveau mondial.
Maderpost