Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a appelé les investisseurs énergétiques d’Europe des États-Unis à lever le moratoire sur les investissements dans les combustibles fossiles africains, lors de son intervention au sommet des Nations unies sur le climat à Glasgow (Écosse), qui s’est officiellement ouvert dimanche 31 octobre.
COP26 – D’après le président Buhari, malgré la gravité du changement climatique, son pays a encore besoin du fonds pour les combustibles fossiles pour réussir à atteindre la neutralité carbone. Le Nigérian, dans une intervention intitulée « La crise climatique ne sera pas résolue en provoquant une crise énergétique en Afrique », a exprimé dimanche son opposition aux solutions énergétiques proposées, affirmant qu’elles peuvent alimenter l’instabilité.
« Nous devons réfléchir attentivement à la question de savoir si notre intention de mettre fin à l’utilisation des combustibles fossiles si rapidement est aussi sage qu’elle en a l’air. Il n’y a pas une seule « balle verte » qui puisse être déployée en Afrique ou dans le monde qui résolve les préoccupations des écologistes tout en offrant simultanément le pouvoir d’alimenter l’espoir d’une plus grande richesse et d’un plus grand progrès pour le milliard de citoyens supplémentaires de notre avenir africain. », a déclaré le président.Muhammadu Buhari a appelé à la levée du moratoire imposé sur les investissements dans les combustibles fossiles en Afrique, notant que le Nigeria s’était engagé à éliminer le torchage illégal du gaz d’ici 2030 – un sous-produit de notre industrie pétrolière – et à l’exploiter pour la production d’électricité.
« Notre intention de mettre fin à la plus grande contribution du Nigeria aux émissions de gaz à effet de serre pourrait stagner sans elle. Pourtant, il n’y a pas de telles limites à l’investissement dans l’énergie au gaz naturel en Occident où elle est considérée comme une source d’énergie de transition », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le président Buhari a invité les décideurs à prendre en compte l’avis des pays africains dans toute prise de décision. « Il y a un accord à faire à la COP26, mais aucun sans l’accord des nations d’Afrique. Les avertissements climatiques que nous entendons. Nous les vivons, mais personne n’a le droit de nier l’avancement de notre continent ».
Pour rappel, le sommet des Nations unies sur le climat de Glasgow a été reporté d’un an en raison de la Covid-19. Lors de ce sommet, qui durera deux semaines, les dirigeants devront faire une mise à jour sur les engagements qu’ils avaient pris dans le cadre de l’accord de Paris, en 2015, et rehausser leurs ambitions.
Maderpost / Financial Afrik