Une quarantaine de détenus se sont enfuis jeudi d’une prison des Comores, échappant à la surveillance dans un établissement mal sécurisé, sous la conduite d’un soldat incarcéré, ont déclaré les autorités.
Selon les autorités pénitentiaires de l’archipel de l’océan Indien, 38 prisonniers se sont évadés tôt le matin d’une prison surpeuplée à Moroni, la capitale.
« Je n’ai même pas eu le temps de célébrer l’Aid-El-Fitr (la fête de la fin du ramadan, ndlr). L’évasion a eu lieu très tôt », a déclaré le directeur de l’administration pénitentiaire, Soilihi Ali Saïd, à l’AFP.
Les détenus ont profité de « la négligence des agents de sécurité » pour « sortir par la porte principale », a précisé le procureur de la république, Ali Mohamed Djounaid, à l’AFP, ajoutant qu’aucune personne n’avait été blessée lors de cet incident.
Selon M. Djounaid, l’évasion a été « initiée » par un soldat détenu, suspecté d’avoir abattu un jeune supporter en novembre dernier lors d’un mouvement de foule avant le match Comores-Ghana de qualification pour la Coupe du monde de football. Cette affaire avait provoqué l’indignation dans l’archipel.
Une enquête pour déterminer les circonstances exactes de l’évasion a été ouverte, a ajouté M. Djounaid.
Les évasions de prison sont courantes dans cet archipel pauvre d’Afrique australe, peuplé d’environ 870 000 habitants, situé au nord du canal du Mozambique et au nord-est de Madagascar.
La prison de Moroni accueillait plus de 200 détenus pour une capacité de 90 places, selon Soilihi Ali Saïd. L’établissement a été critiqué par le passé pour ses conditions de détention déplorables.
Maderpost / Apa / Afp