En sélection nationale depuis 2016, Bintou Diémé va disputer son 2ème Afrobasket après 2019. Dans la salle d’embarquement de l’aéroport Blaise Diagne de Dakar, la meneuse des Lionnes s’est prononcée sur la compétition, la jonction anciennes et jeunes, ses objectifs et surtout sa fierté de défendre les couleurs nationales.
Vous allez disputer votre 2ème Afrobasket, le 1er à l’extérieur, comment appréhendez-vous cette compétition ?
BASKETBALL – C’est une terre inconnue. Il y a deux ans, on avait joué à domicile. C’était vraiment une expérience inexplicable. On a réussi à réunir beaucoup de supporters derrière nous et c’était un moment inoubliable. À Yaoundé, ce sera mon premier Afrobasket à l’extérieur. Je ne sais pas à quoi m’attendre, donc ça ne peut qu’être surprenant. Mais ce n’est pas quelque chose de nouveau. C’est le même tournoi. La différence est qu’on ne joue pas à la maison. Je pense que c’est pareil, car ce sont presque les mêmes joueuses. On verra probablement la même chose qu’à Dakar, en 2019. Il y a trop d’incertitudes autour de cet Afrobasket 2021.
Le groupe a été rajeuni par rapport à 2019. Quel est l’état d’esprit du groupe à quelques jours du tournoi ?
On a gardé une ossature par rapport à 2019. Pour certaines joueuses, c’est une nouvelle compétition, même si elles ont joué dans les catégories jeunes ou pris part à d’autres tournois internationaux. Mais ce n’est pas pareil quand on est en sélection A. La pression va monter au fur et à mesure qu’on s’approche de la compétition. C’est à nous (cadres ou anciennes) de les soutenir et les encadrer, car on a besoin de tout le monde. On forme une équipe et on est 12 joueuses. On aura besoin de tout le groupe, donc il faudra tirer tout le monde.
La différence entre cette équipe et celle de 2019 ?
Je ne peux pas me prononcer par rapport à ça. En 2019, c’est l’expérience qui primait. Cette année, c’est l’énergie, la dimension athlétique et physique. On a apporté ça, en plus et on a gardé quelques cadres, mais on a rajeuni le groupe. La différence doit se sentir à ce niveau. Les jeunes doivent apporter la fougue, l’envie, la rigueur et surtout de l’énergie. On ne peut pas comparer pour le moment, la fin de l’Afrobasket nous en dira plus.
Et le rôle des cadres comme Mame Marie Sy, Oumou Khairy Sarr dans ce groupe relativement jeune ?
On a plusieurs rôles dans ce groupe. On joue le rôle de grandes sœurs, de mères, tout ce qu’on veut. Sur le terrain, on a aussi le rôle de leaders. C’est un travail sur nous-mêmes, parce qu’on doit être patientes. Ce sont des jeunes et on doit être indulgentes. On fait des erreurs et elles vont en faire plus. Donc, on doit partager notre expérience et de les aider pour tirer le maximum d’elles.
Médaillée d’argent en 2019, quels sont vos objectifs cette année ?
Je veux donner le meilleur de moi. C’est-à-dire apporter tout ce que je peux à l’équipe en dehors et sur le terrain. J’essaierai de partager mon expérience avec les jeunes qui sont là aujourd’hui pour qu’elles continuent à grandir et apprendre à travers nous.
C’est votre 2ème Afrobasket avec autant de coaches. Que pouvez-vous nous dire sur l’approche de Cheikh Sarr et Moustapha Gaye ?
C’est deux styles différents. Chacun a des qualités et des défauts comme tout être humain. Tapha, je ne saurais pas trop dire de lui. D’apparence, c’est une personne qui paraît très rigide, mais il a des qualités humaines énormes. Il a un grand cœur et il cache ses émotions. C’est quelqu’un qui ne se dévoile pas. Il paraît inaccessible, mais c’est tout le contraire. C’est un mec top que je continue à découvrir et que j’apprécie beaucoup. Humainement, ce sont deux hommes tops et c’est ce que je regarde chez un coach, avant de parler basket. Sur le plan du jeu, ce sont deux styles différents et que je les respecte énormément.
Qu’est-ce que vous ressentez en arborant le maillot national ?
C’est plus que de la fierté vis-à-vis de mes parents. C’est ma famille, mes parents, un peuple, une région, la Casamance que je représente. C’est quelque chose de fort et qu’on ne peut pas décrire. Mais je vis ça et c’est une émotion forte.
2021, sera la dernière Coupe d’Afrique de Bintou ?
Je répondrai à cette question à la fin de la compétition.
Maderpost / Record