À l’issue d’une visite à Ouagadougou, la Cédéao s’est dit confiante quant à la suite de la transition. Le nouveau chef de la junte aurait donné des garanties.
BURKINA FASO – Le nouveau chef de la junte militaire au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a été désigné président moins d’une semaine après le putsch qu’il a mené contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Selon une déclaration intitulée Acte fondamental, qui complète la Constitution du Burkina, “en attendant l’adoption d’une charte de la transition”.
“Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) assure les fonctions de chef de l’Etat, chef suprême des forces armées nationales”.
L’Acte adopté mercredi précise qu’en “attendant la mise en place des organes de la transition”, le MPSR “est garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la permanence et de la continuité de l’Etat, du respect des traités et accords internationaux auxquels le Burkina Faso est partie”.
Des garanties
La désignation du capitaine Ibrahim Traoré, une mission de la Cédéao conduite par l’ancien président nigérien, Mahamadou Issoufou, s’est rendue à Ouagadougou mardi (04.10) pour évaluer la situation au Burkina Faso.
“Je suis totalement satisfait de l’entretien que j’ai eu avec le capitaine. Nous repartons confiants”, a-t-il tenu à souligner, en assurant que la Cédéao allait “continuer à accompagner le peuple burkinabè dans cette épreuve très difficile qu’il traverse”, avait en substance déclaré Mahamadou Issoufou, à la presse.
Pourtant, quelques jours plus tard, l’institution sous-régionale avait condamné le putsch et avait adopté un ton dur.
Un changement de ton qui surprend Leslie Varenne, directrice de l’Institut de veille et d’étude des relations internationales.
Maderpost / Dw / Eric Topona