Il est consternant de constater que la « vieille garde », malgré les leçons manifestes issues du scrutin populaire d’avril dernier, n’a toujours pas saisi la profondeur de l’appel à la rupture lancé par le peuple sénégalais.
TRIBUNE – Le verdict des urnes fut sans appel : une victoire éclatante du Président Bassirou Diomaye FAYE dès le premier tour, un fait historique en Afrique qui marque une page nouvelle dans l’histoire politique de notre pays. Et pourtant, ceux qui s’accrochent aux leviers de l’ex pouvoir semblent aveugles à cette transformation majeure.
À vous, « vieille garde », qui refusez de faire preuve de lucidité et de hauteur, je vous le dis sans détour : il est temps de passer la main, de céder enfin la place à la jeunesse. Cette jeunesse, dynamique et portée par une aspiration profonde à changer les paradigmes, n’attend plus que vous compreniez que votre temps est révolu.
Le peuple sénégalais n’est plus dupe de vos manœuvres diaboliques, ni des fausses promesses auxquelles vous vous êtes accrochés comme à une bouée de sauvetage. Comme le dit si bien l’adage :« Golo dou liguey, baboune di doûndé ». Vous ne pouvez indéfiniment tromper la vigilance de ceux qui aspirent à une gouvernance transparente et juste.
Depuis la première alternance de 2000, nous voyons défiler les mêmes visages, perpétuant les mêmes pratiques clientélistes et se pliant aux intérêts des mêmes lobbies.
Votre refus obstiné d’ouvrir les portes aux jeunes talents, pourtant regorgeant de compétences et d’idées novatrices, est le signe évident d’un système en bout de course.
Mais sachez-le, les Sénégalais ne sont pas dupes, et ils sont bien conscients qu’aucun vrai changement ne viendra de ceux qui s’accrochent aux privilèges d’un autre temps. « Dou guène ame TOUSSSS », disaient-ils, et c’est la vérité que vous refusez d’affronter.
Croire qu’une immunité politique pourra encore protéger cette « vieille garde » de l’aspiration légitime du peuple à une transformation réelle est une illusion qui ne résistera pas à la force du mouvement en cours.
Nous sommes à l’aube d’un nouveau chapitre, celui de la transformation systémique. Ce temps n’est plus celui des calculs individuels, des manœuvres sournoises et des stratégies politiciennes.
Le temps de la jeunesse est arrivé, avec son souffle réformateur, sa détermination et sa volonté farouche de bâtir un avenir plus juste, plus équitable, et plus en phase avec les réalités de notre siècle.
La vérité est là, éclatante : vous appartenez désormais au crépuscule de l’histoire. Votre voix ne résonne plus dans les cœurs du peuple. Vous n’êtes plus audibles, car vous êtes déconnectés des véritables enjeux auxquels fait face notre pays. Les Sénégalais veulent des dirigeants qui comprennent leurs aspirations, qui incarnent l’espoir, le progrès et l’intégrité. Ce que vous ne pouvez plus offrir.
Alors, en définitive, faites ce que bon vous semble mais sachez que nous ferons ce qu’il faut. Nous choisirons l’avenir, celui qui place la jeunesse au cœur de la nation, celui qui repose sur des valeurs de probité, d’équité et de justice.
Ce Sénégal nouveau se construira avec ou sans vous, car il ne saurait être entravé par ceux qui s’accrochent à un passé révolu.
Aboubacar DIASSY
Porte parole de l’UCS, Président du Mouvement Ubuntu
Maderpost