Thème central : Le texte critique vivement la décision d’Ousmane Sonko de centraliser la validation des dépenses d’investissement, en mettant en avant plusieurs incohérences et les conséquences néfastes qu’une telle mesure pourrait engendrer.
Arguments clés :
– Incohérence avec le principe de budget sincère : l’auteur souligne le paradoxe entre l’affirmation d’un budget sincère et la nécessité de centraliser la validation des dépenses, suggérant que cette dernière action sous-entend une remise en question des prévisions initiales ;
– Atteinte à la responsabilisation des ministres et des responsables de programme : la centralisation du pouvoir de validation réduirait le rôle des ministres et des responsables de programme, compromettant ainsi la décentralisation des responsabilités et la gestion axée sur les résultats ;
– Frein à la flexibilité et à l’adaptabilité : une centralisation excessive pourrait nuire à la capacité de s’adapter rapidement aux évolutions et aux besoins, notamment dans un contexte de mise en œuvre de nouvelles directives comme le cadre harmonisé des finances publiques ;
– Alourdissement de la bureaucratie : la centralisation des décisions entraînerait une augmentation des procédures administratives et une bureaucratisation accrue.
En résumé, l’auteur accuse Ousmane Sonko de :
1 – Contredire ses propres affirmations sur la sincérité du budget ;
2 – Centraliser un pouvoir qui devrait être dévolu aux ministres et aux responsables de programme ;
3 – Freiner la modernisation de la gestion des finances publiques ;
4 – Mettre en péril l’atteinte des objectifs fixés par l’agenda politique.
Implications plus larges :
Cette critique met en lumière les enjeux liés à la gestion des finances publiques et à la répartition des pouvoirs décisionnels.
Elle soulève des questions sur la manière de concilier centralisation et décentralisation, efficacité et contrôle, politique et technique.
Note importante : Cette analyse personnelle se base uniquement sur le texte de M. Ndour et ne prend pas en compte le contexte politique plus large ni les arguments qui pourraient être avancés en faveur de la centralisation de la validation des dépenses d’investissement.
Pour une analyse plus approfondie, il serait utile de disposer de :
– Informations complémentaires sur les raisons qui ont motivé cette décision de centralisation ;
– Données chiffrées sur l’impact de mesures similaires dans d’autres pays ou régions ;
– Opinions d’experts en matière de finances publiques et de gestion de projets.
De Papa Malick Ndour
En décidant de centraliser la validation des dépenses d’investissement, Ousmane Sonko parasite les missions qui sont dévolues au ministre des Finances.
De plus, valider des dépenses revient logiquement à les moduler ou à les prioriser, alors qu’on nous a toujours vendu la vieille lune d’un budget sincère.
Pourquoi valider des dépenses d’investissements si la « sincérité » de ton budget garantit déjà des « ressources suffisantes et bien estimées conformément aux dépenses d’investissement bien mûries, bien évaluées et à fort impact », comme cela a été pompeusement énoncé dans la loi de Finances ?
N’est-ce pas toi, Ousmane, qui avais engagé la responsabilité de ton gouvernement en nous affirmant à la page 18 de la LFI 2025 que : « La programmation des dépenses d’investissement accorde la priorité à celles qui sont alignées sur les nouvelles orientations politiques, qui contribuent à ses objectifs et qui ont un contenu élevé en matière de formation brute de capital fixe, afin de renforcer le stock d’immobilisations nécessaires à la réalisation des objectifs fixés par l’Agenda » ?
N’est-ce pas vous qui nous avez informés avoir supprimé tous les projets sans lien avec le « Projet » ?
Donc, Koromack, vous avez déjà validé toutes les dépenses d’investissement que vous avez vous même programmé dans le budget ! Si tes estimations de ressources budgétaires sont vraiment sincères, laisse tes ministres dérouler sous la supervision du ministre en charge du Budget.
Je tiens également à t’informer que nous sommes dans la phase de mise en œuvre de la transposition des directives du cadre harmonisé des finances publiques au sein de l’UEMOA, qui consacre l’ère du budget programme et de la gestion axée sur les résultats, avec une responsabilisation accrue des responsables de programme qui héritent ainsi de la fonction d’ordonnateur des dépenses.
En centralisant la validation des dépenses d’investissement, vous risquez de nuire à l’efficacité des gestionnaires de programmes, de freiner la décentralisation des responsabilités, de réduire la flexibilité et l’adaptabilité nécessaires dans un système axé sur les résultats, et d’alourdir ainsi la bureaucratie.
Le rôle des responsables de programme serait donc limité, ce qui pourrait diminuer leur responsabilité dans l’atteinte des objectifs.
Avec cette decision, il ne serait plus nécessaire de signer des contrats de performance avec eux ; désormais, l’État devrait se contenter d’en signer avec Ousmane Sonko, alpha et oméga de l’investissement de l’État.