La dette extérieure, définie par la Banque mondiale (BM) comme la somme de la dette publique et la dette privée, garanties et non garanties, et la dette à court terme (délai maximum d’un an), ne cesse de croître au niveau du continent africain pris globalement. A cause des déficits budgétaires abyssaux, surtout au cours de ces trois dernières années, le recours à l’endettement est l’une des solutions adoptées par de nombreux pays africains, rapporte le magazine panafricain Confidentiel Afrique, dans son numéro spécial paru ce janvier.
DETTE – A fin 2021, le stock de la dette extérieure totale des pays du continent s’est établi 1.074 milliards de dollars, dont 790 milliards de dollars contractés par les pays d’Afrique subsaharienne et 284 milliards de dollars par les pays africains de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), selon le rapport de la Banque mondiale sur la dette extérieure 2022.
Selon le magazine panafricain, « ce montant est relativement élevé par rapport au PIB du continent, qui tourne autour de 3.000 milliards de dollars, mais il demeure très soutenable, même si on note des divergences énormes entre les pays ».
En guise de comparaison, « la dette sud-africaine est caractérisée par une prédominance des prêts contractés auprès de prêteurs privés qui représentent 112 milliards de dollars (65,88% de la dette totale), dont 78,22 milliards de dollars empruntés au niveau du marché obligataire », indique Confidentiel Afrique.
« Toutefois, c’est le Mozambique qui dispose du ratio de la dette contractée auprès des prêteurs privés par rapport à sa dette totale le plus élevé. En effet, sur une dette globale de 62,82 milliards de dollars, 50,78 milliards de dollars (80,83%) ont été contractés auprès des créanciers privés qui sont plus coûteux (taux d’intérêt plus élevés) et plus risqués (souvent adossés à des taux variables) que ceux contractés auprès des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux », ajoute la même source.
Maderpost / Mamadou Ba