A quelques jours après la rentrée scolaire effective depuis le 6 octobre dernier. Manque d’eau courante, toilettes inappropriées, infrastructures vétustes… De Dakar à Saint-Louis en passant par Sédhiou jusqu’à Kaolack, Mbour et Ziguinchor le constat est unanime. De nombreux maux minent le secteur de l’éducation. De telles difficultés perdurent et les acteurs de l’éducation ne cessent de tirer la sonnette d’alarme. Même si le gouvernement fait des efforts pour résoudre le problème, le chemin reste encore long. Des menaces pèsent donc sur l’année académique en cours.
SENEGAL – Une investigation effectuée par nos confrères de SudQuotidien, renseigne qu’à Saint-Louis, à l’exception des écoles de l’Île de Saint-Louis et de quelques rares établissements situés dans le faubourg de Sor, le reste des infrastructures scolaires est toujours dans de piteux états. A Pikine, l’un des quartiers les plus peuplés de la ville de Saint-Louis et qui abrite de nombreuses écoles, les actions d’investissements humains notés sont à mettre sur le compte de jeunes volontaires du quartier. Mais les problèmes de la salubrité des cours de récréation et des toilettes, de l’eau courante, de la désinfection des établissements restent toujours entiers
Dans beaucoup d’écoles du quartier, des actions sont toujours attendues pour permettre aux élèves d’étudier dans d’excellentes conditions.
KAOLACK : Un déficit de plus de 200 enseignants à combler
Malgré les efforts consentis çà et là parles autorités académiques et administratives et les nombreux acquis pour une bonne rentrée académique 2022-2023, le retour des classes continue encore de piétiner à Kaolack. Car pour cette rentrée, un déficit de 212 enseignants a été enregistré lors de la dernière réunion du Comité régional de Développement (Crd).
Selon l’Inspecteur académique de Kaolack, ces départs concernent spécifiquement le primaire, le moyen et le secondaire. Il s’agit, en effet, des affectations ou redéploiement qui n’ont pas été remplacées, aussi des personnes parties à la retraite et qui ont, elles aussi, connu le même sort. Une situation assez alarmante et sur laquelle l’Inspection académique (Ia) de Kaolack s’est penchée depuis la veille de la rentrée. Déjà, les satisfactions commencent à jaillir au niveau de plusieurs établissements et les autorités compétentes ne comptent pas baisser les bras, pour obtenir gain de cause. Lors de la même rencontre, un effectif de 23 établissements a également été recensé pour leur inaccessibilité.
ZIGUINCHOR : Déficit d’enseignants et pluies, les goulots qui retardent le démarrage des cours
Un déficit de 245 enseignants, c’est le gap que cherchent à combler les autorités académiques de Ziguinchor qui ont encore des soucis à se faire avec l’hivernage qui jouent les prolongations dans la région. Les pluies replongent certaines écoles sous les eaux, au grand dam de leurs élèves qui sont contraints de prolonger encore les vacances. Un coup dur pour le démarrage des enseignements apprentissages dans la région.
SEDHIOU : Abris provisoires en stand-by, déficit de personnel comblé à compte-goutte
Selon notre source, dans la région de Sédhiou, les cours ont bien démarré depuis le jour de la rentrée et ce, non obstant des contraintes multiformes. Elles ont essentiellement pour noms : abris provisoires en attente d’installation le temps que l’hivernage s’estompe, le déficit de personnel enseignants. Malgré les efforts en cours de l’Inspecteur d’académie de Sédhiou, Papa Gorgui Ndiaye, pour juguler ces difficultés, le besoin reste bien actuel et pressant dans la région.
RUFISQUE : Eaux pluviales et vétusté des infrastructures rendent difficile le démarrage des cours
La rentrée scolaire a démarré tant bien que mal dans la majorité des établissements de Rufisque. Mais dans certaines écoles, tout n’est pas encore prêt pour un démarrage effectif à cause de la vétusté des locaux, surtout concernant les écoles dans le «vieux Rufisque».
MBOUR-ABRIS PROVISOIRES, MANQUEDE MATERIELDIDACTIQUE… Ces entraves à un bon fonctionnement du système éducatif
A Mbour, plusieurs facteurs constituent des entraves à un bon fonctionnement du système éducatif. Il y a, entre autres, des curricula à repenser, des fondamentaux en matière de civisme et citoyenneté, un front social en ébullition permanente, une carte scolaire sous le poids du gigantisme, des abris provisoires et le manque de matériel didactique lié à la cherté des intrants, nous dit SudQuotidien.
Les réalités du milieu scolaire sont expressives des entraves au bon fonctionnement du système éducatif. Des interrogations et enquêtes auprès d’acteurs du système éducatif ont mis en évidence un certain nombre de facteurs expressifs et révélateurs des maux gangrénant le bon devenir de l’école.
Maderpost