Dr Abdourahmane Diouf, président du parti AWALE interpelle le gouvernement sur la situation politique, économique et sociale du pays, dans une déclaration transmise vendredi à Maderpost. Ci-dessous sa déclaration. Chers concitoyens, La vie économique et sociale de nos concitoyens est de plus en plus tendue. Les Sénégalais font face à des difficultés de tous ordres sans trouver en face d’eux un interlocuteur gouvernemental crédible et en situation de proposer des solutions opérationnelles. Les vieux démons sont de retour et le gouvernement se confine dans un amateurisme chronique qui lui empêche de se déployer. Le pouvoir d’achat des Sénégalais est en baisse continue, les nerfs des populations sont tendus faute de garantie de disposer du minimum vital et l’agenda de nos dirigeants est tout orienté vers des confrontations politiciennes qui mettent le service public en veilleuse. Le gouvernement est en congé de tout pour assouvir des ambitions personnelles des uns et des autres, au détriment des aspirations des Sénégalais à une vie meilleure. L’augmentation du prix du pain est insoutenable pour nos compatriotes. La posture du ministère du Commerce met les différents acteurs, syndicats des boulangers et consommateurs, dans une situation de guéguerre préjudiciable à la paix sociable qu’aucun gouvernement responsable ne devrait encourager. La question de la farine et du pain ne peut pas être résolue par une volonté de monter les Sénégalais les uns contre les autres. Elle doit être solutionnée par des politiques publiques efficaces qui placent le Sénégal et les Sénégalais au cœur des enjeux. Les boulangers mettent en avant l’augmentation en amont du prix du sac de farine. Les meuniers mettent en avant des coûts de revient exorbitants, notamment sur l’acquisition du blé. Et le gouvernement se défausse sur ses propres consommateurs en leur faisant supporter l’augmentation du coût final de la baguette de pain. C’est irresponsable ! Le régime du Président Macky Sall doit se comporter en bon père de famille en protégeant tous ses enfants et en ne sacrifiant pas les plus faibles d’entre eux qui sont les consommateurs sans défense. Le parti AWALÉ propose, d’abord, une négociation multipartite qui diagnostique les maux des uns et des autres afin d’aboutir à des solutions équitables pour tous les acteurs. Ensuite, il nous faudra aller plus loin. Le gouvernement doit travailler à cesser notre dépendance structurelle vis à vis du blé. Des chercheurs sénégalais ont étudié, depuis une dizaine d’années, la possibilité d’avoir des variétés de blé adaptées dans la vallée du fleuve Sénégal. C’est faisable ! Il nous faut, aussi, étendre la culture du mil, plus nourrissant, pour diversifier l’offre alimentaire et offrir à nos agriculteurs des chances de produire plus. C’est notre souveraineté alimentaire, le pouvoir d’achat de nos ménages et la survie de nos entreprises qui sont en jeu. La même irresponsabilité gouvernementale est notée au niveau de nos universités. Les tensions y sont récurrentes. Elles émanent de la crise managériale du secteur de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. Toujours les mêmes problèmes. Si les université Alioune Diop de Bambey est aujourd’hui le théâtre des affrontements, nous constatons avec tristesse l’effet papillon produit dans les autres universités, notamment à l’université Gaston Berger et à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Le parti AWALÉ condamne sans réserve les violences policières. L’université Assane Seck connaît aussi le même problème, en grève ces jours ci, pour la sempiternelle revendication de la finition de leurs chantiers. Le parti AWALÉ appelle les étudiants à la retenue et le gouvernement à plus de responsabilité. AWALÉ appelle au calme et recommande l’ouverture, sans délai, de négociations franches avec les étudiants. Notre gouvernement est en situation de démission totale sur la question de l’EAU, denrée vitale dont la gestion ne saurait s’accommoder d’aucun amateurisme. Malheureusement, nous constatons encore, depuis quelques temps, des difficultés autour de la fourniture d’eau dans plusieurs quartiers de Dakar. Le liquide précieux y est rare. Quand elle est disponible au compte-goutte, elle n’est pas de qualité optimale. Et la facturation de SEN’EAU, heureux fermier, est décriée par les consommateurs. Notre eau nous échappe dans tous les sens du terme, par la faute d’un gouvernement qui ne comprend pas les enjeux et ne met pas l’intérêt des SDénégalais au sommet de ses priorités. Notre eau est vendangée au mépris des principes élémentaires de souveraineté. Et les Sénégalais souffrent de pas avoir de l’eau en quantité et en qualité suffisante. Le parti AWALÉ propose une reprise en mains du secteur de l’eau, dans le plein exercice de notre souveraineté nationale sur une denrée aussi stratégique. Nous préconisons que l’Etat impulse la révision des éléments de facturation pour que la facture d’eau ne soit plus un fardeau. AWALÉ appelle le gouvernement du Sénégal à une meilleure régulation du secteur de l’eau, pour que le service public en soit au cœur.]]>
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